Les défis des producteurs de cacao au Cameroun
Impact des prix sur les producteurs
Les prix du cacao au Cameroun ont connu une augmentation significative, avec des records atteints par la Coopérative des Variétés Agropastorales d’Abong-Mbang (COVAGRO). Cette flambée des prix, bien que bénéfique pour les producteurs, soulève des défis en termes de gestion des revenus et de volatilité des prix.
Les producteurs doivent être conscients que les périodes de prix élevés sont souvent temporaires, ce qui nécessite une planification financière adéquate pour faire face aux fluctuations du marché.
Concurrence avec d’autres pays producteurs
Le Cameroun doit faire face à une concurrence féroce avec d’autres grands producteurs de cacao en Afrique de l’Ouest, tels que la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ces pays régulent leur marché du cacao, ce qui peut influencer les prix mondiaux et impacter la compétitivité des producteurs camerounais.
La libéralisation du marché du cacao au Cameroun offre des avantages en termes de prix pour les producteurs locaux, mais cela peut également les rendre plus vulnérables aux fluctuations du marché mondial.
Impact des changements climatiques
Les changements climatiques en cours représentent un défi majeur pour les producteurs de cacao au Cameroun. Ces changements pourraient rendre le cacao plus rare et plus cher à l’avenir, ce qui incite les producteurs à s’adapter et à trouver des moyens de maintenir leur production malgré les conditions météorologiques défavorables.
Les producteurs doivent également prendre en compte les nouvelles maladies qui touchent les plantations de cacao, ce qui peut affecter la qualité et la quantité de la récolte.
Actions du gouvernement camerounais contre la contrebande de produits pétroliers vers la RCA
Saisies de produits pétroliers frauduleux
Le ministère de l’Eau et de l’Energie a saisi une cargaison de 7009 litres de carburant destinée à la République Centrafricaine le 17 avril 2024. Cette action fait suite à une hausse des exportations frauduleuses de produits pétroliers vers la RCA, notamment en provenance du Cameroun.
Une autre opération a eu lieu entre le 13 et le 15 mars 2024, où 45 920 litres de carburant de contrebande ont été saisis à Yaoundé et ses environs par la Brigade Nationale de Lutte contre la Fraude des Produits Pétroliers. Ces saisies ont permis de démanteler des réseaux de vente de carburants frelatés.
Opération militaire spéciale
Le gouvernement camerounais a annoncé une opération militaire spéciale pour libérer l’arrondissement d’Akwaya des bergers nigérians. Cette décision fait suite à des attaques répétées des bergers armés nigérians contre les populations locales. L’objectif est de mettre fin à ces actes violents de provocation et de lutter contre la contrebande d’armes en provenance du Nigeria voisin.
Politique de tolérance zéro
Le ministre Gaston Eloundou Essomba a ordonné des opérations coup de poing contre la fraude des produits pétroliers, notamment à Yaoundé. Ces actions ont permis de saisir plus de 28 000 litres de carburant frauduleux et de démanteler des réseaux de trafiquants.
Le gouvernement a également pris des mesures pour lutter contre la spéculation et la manipulation des prix des produits pétroliers, notamment en confisquant des produits vendus à des prix exorbitants.
Impacts de la hausse des prix du cacao au Cameroun
Impact sur les consommateurs locaux
La hausse des prix du cacao au Cameroun pourrait entraîner une augmentation des prix des produits chocolatés sur le marché local, impactant directement le pouvoir d’achat des consommateurs. Les ménages pourraient ressentir une pression financière accrue, surtout s’ils dépendent fortement de ces produits dans leur alimentation quotidienne.
Les consommateurs locaux pourraient être contraints de réduire leur consommation de chocolat en raison des prix plus élevés, ce qui pourrait avoir un impact sur les habitudes de consommation et le secteur de la confiserie au Cameroun.
Impact sur le marché mondial du chocolat
La hausse des prix du cacao au Cameroun pourrait avoir des répercussions sur le marché mondial du chocolat, en particulier pour les entreprises qui dépendent de cette matière première pour leurs produits. Les producteurs de chocolat pourraient être confrontés à des coûts de production plus élevés, ce qui pourrait se traduire par une augmentation des prix pour les consommateurs finaux à l’échelle mondiale.
Les fluctuations des prix du cacao au Cameroun pourraient également influencer les tendances du marché mondial, incitant les entreprises à rechercher des sources alternatives de cacao ou à diversifier leurs approvisionnements pour atténuer les effets de cette hausse des prix.
Stratégies du Cameroun pour renforcer sa sécurité alimentaire et réduire les importations de céréales
Plan quinquennal de développement de la production de blé
Le gouvernement camerounais a dévoilé un plan quinquennal de développement de la production de blé, évalué à 417 milliards de FCFA, dans le but de réduire les importations de céréales. Ce plan vise à stimuler la production nationale de blé et à réduire la dépendance aux importations.
Le Cameroun a importé environ 900 000 tonnes de blé en 2021 pour un montant de 182,5 milliards de FCFA, soulignant l’importance de renforcer la production locale pour atteindre l’autosuffisance.
Plan triennal d’import-substitution intégré (Piisah)
Le gouvernement camerounais prévoit un budget de 1 371,5 milliards de Fcfa pour mettre en œuvre son plan triennal d’import-substitution intégré (Piisah) sur la période 2024-2026. Ce plan vise à réduire la dépendance du pays à l’importation en renforçant la production locale.
Le Piisah prévoit la sécurisation et l’aménagement des périmètres hydroagricoles, pastoraux et halieutiques, avec l’objectif d’allouer 1,278 millions d’hectares de terres pour la culture de produits tels que le riz, le maïs et le soja.
Accords avec la FAO pour améliorer la qualité des aliments produits
La FAO s’est engagée à soutenir le Cameroun pour améliorer la qualité des aliments produits dans le pays afin de résoudre le problème de la pénurie alimentaire aiguë. Des accords ont été signés pour renforcer les capacités des petits agriculteurs, soutenir la stabilisation alimentaire et nutritionnelle, renforcer la résilience climatique et nutritionnelle, et préparer les communautés aux catastrophes naturelles.
La FAO achètera et distribuera des intrants agricoles aux agriculteurs, dont 60% sont des femmes, pour améliorer la production agricole et réduire la dépendance aux importations de céréales.
En conclusion, le Cameroun met en place des plans ambitieux pour renforcer sa sécurité alimentaire et réduire sa dépendance aux importations de céréales, en investissant dans le développement de la production locale et en s’associant avec des organisations internationales telles que la FAO pour améliorer la qualité des aliments produits dans le pays.
