Perspectives de croissance économique en Côte d’Ivoire
Un engagement fort pour le secteur privé
Lors de la 12ème édition de la CGECI Academy, M. Tiémoko Meyliet Koné, Vice-Président de la République, a souligné l’engagement du Président Alassane Ouattara envers le secteur privé, moteur essentiel du développement économique ivoirien. Cet engagement prend la forme de politiques favorisant l’investissement et la création d’emplois, éléments cruciaux dans un contexte mondial incertain.
Depuis 2011, la Côte d’Ivoire a connu une transformation impressionnante. Le taux d’investissement est passé de moins de 9 % à plus de 25 % en 2023, illustrant une volonté politique forte de diversifier l’économie. Ceci inclut l’agriculture, l’industrie, mais surtout les services. Le secteur des services, en pleine expansion depuis les années 2000, est désormais un levier stratégique pour renforcer la compétitivité du pays.
Cette orientation vers le secteur privé est d’autant plus pertinente dans un monde confronté à des crises économiques et environnementales. En diversifiant son économie, la Côte d’Ivoire aspire à réduire sa vulnérabilité face aux chocs externes, tout en créant un environnement propice à l’innovation et à l’entrepreneuriat.
Les défis à surmonter pour une croissance durable
Malgré ces avancées alentour, la Côte d’Ivoire fait face à de nombreux défis susceptibles de freiner sa croissance. Le manque de structuration du secteur des services et les pratiques informelles, couplés à un cadre réglementaire jugé insuffisant, représentent des obstacles significatifs. M. Koné a insisté sur la nécessité de moderniser les infrastructures et d’améliorer l’accès à des financements innovants pour soutenir cette transition.
Les crises économiques globales, notamment la pandémie de COVID-19, ont révélé la vulnérabilité des économies africaines. La Côte d’Ivoire doit impérativement adopter des stratégies résilientes. La mise en place de financements verts pourrait répondre aux enjeux environnementaux tout en stimulant la croissance économique. Les institutions financières doivent jouer un rôle actif à cet égard, en proposant des solutions adaptées aux besoins des entreprises locales.
Il est essentiel de garantir une régulation adéquate et un soutien aux entreprises formelles pour encourager l’investissement et la création d’emplois. Lutter contre l’informalité est crucial pour assurer une concurrence saine sur le marché.
Vers une ambition de classe intermédiaire d’ici 2030
La Côte d’Ivoire vise à devenir un pays à revenu intermédiaire de classe supérieure d’ici 2030. Pour y parvenir, elle doit diversifier son économie et structurer ses secteurs clés afin d’assurer un développement socioéconomique inclusif et résilient. Les Plans Nationaux de Développement, instaurés depuis 2011, s’attaquent à cette transformation en intégrant des objectifs de durabilité et d’inclusion sociale.
Pour réussir, il sera nécessaire de mobiliser des financements à des conditions avantageuses, en s’appuyant sur des partenariats stratégiques avec des acteurs internationaux. L’importance croissante du secteur des services est indiscutable. Un secteur des services dynamique peut non seulement créer des emplois, mais aussi stimuler l’innovation et la compétitivité des autres secteurs économiques.
En somme, la Côte d’Ivoire est à un tournant décisif. Les choix opérés dans les années à venir détermineront sa capacité à relever les défis mondiaux, tout en poursuivant ses ambitions de croissance. La question qui demeure est : comment la Côte d’Ivoire naviguera-t-elle dans un environnement économique mondial en constante évolution tout en garantissant une croissance durable et inclusive ?