Les défis de l’enseignement supérieur au Gabon
Redynamiser le secteur de l’enseignement supérieur
Le ministère de l’Enseignement supérieur ambitionne de rendre l’enseignement supérieur plus compatible avec le marché de l’emploi.
Les transformations nécessaires dans le système universitaire gabonais sont au cœur des préoccupations des autorités.
Il est question de réformer le système Licence – Master – Doctorat (LMD) pour l’adapter aux besoins actuels.
Le déficit d’enseignants
Plus de 40 établissements scolaires dans la région du Woleu-Ntem fermés en raison d’un manque d’enseignants.
Environ 70% des enseignants dans la province du Woleu-Ntem sont des enseignants bénévoles, ce qui pose un réel problème.
La fermeture massive d’établissements scolaires impacte négativement l’éducation des élèves.
Problème de reconnaissance légale des universités
L’Université Omar Bongo (UOB) n’est toujours pas reconnue juridiquement, ce qui pose des problèmes administratifs et organisationnels.
Le ministère de l’Éducation nationale ambitionne de réduire le taux de redoublement scolaire d’ici 2026 pour améliorer la qualité de l’éducation.
Le projet de construction de l’Université de Mouila, abandonné depuis 17 ans, a été relancé par le CTRI pour renforcer l’offre éducative dans le pays.
Les établissements privés de l’enseignement supérieur : un levier pour la révolution de l’université gabonaise
Le rôle crucial des établissements privés dans l’enseignement supérieur gabonais
Les établissements privés de l’enseignement supérieur au Gabon représentent un acteur majeur dans le paysage éducatif, offrant une alternative aux établissements publics souvent surchargés.
Ces institutions privées peuvent contribuer à la révolution de l’université gabonaise en offrant une plus grande diversité de formations et en répondant aux besoins spécifiques du marché de l’emploi.
Grâce à leur souplesse et leur capacité d’adaptation, les établissements privés peuvent être des catalyseurs de l’innovation pédagogique et de la qualité de l’enseignement supérieur au Gabon.
Les défis et opportunités pour les établissements privés
Cependant, les établissements privés de l’enseignement supérieur au Gabon font face à des défis financiers et structurels, notamment en raison de la suppression des subventions de l’État en 2016.
Pour jouer pleinement leur rôle dans la révolution de l’université gabonaise, ces institutions ont besoin d’un soutien financier et d’infrastructures adéquates pour garantir la qualité de l’enseignement dispensé.
Les établissements privés doivent également s’engager dans des partenariats public-privé pour renforcer leur expertise et leur rayonnement dans le domaine de l’enseignement supérieur.
La nécessité d’une collaboration entre public et privé
Une collaboration étroite entre les établissements publics et privés de l’enseignement supérieur est essentielle pour relever les défis actuels et pour stimuler l’excellence académique au Gabon.
En travaillant main dans la main, les établissements publics et privés peuvent mutualiser leurs ressources, partager leur expertise et contribuer ensemble à l’essor de l’université gabonaise.
Il est impératif que les autorités reconnaissent le rôle complémentaire des établissements privés et publics dans l’enseignement supérieur et soutiennent activement leur développement pour une véritable révolution de l’université gabonaise.
Les implications de la mise sous tutelle des établissements privés de l’enseignement supérieur au Gabon
Avantages de la mise sous tutelle
La tutelle des établissements privés par des établissements publics permettrait une supervision accrue des activités académiques et administratives.
Elle garantirait une certaine équité dans la qualité de l’enseignement dispensé, en veillant à ce que les normes éducatives soient respectées de manière homogène.
La mise sous tutelle pourrait favoriser une meilleure coordination des programmes et des cursus, dans le but d’assurer une cohérence pédagogique entre les différentes institutions.
Inconvénients de la mise sous tutelle
Cette approche risque de limiter l’autonomie des établissements privés, en les soumettant à des directives et des contrôles extérieurs qui pourraient entraver leur capacité d’innovation et de réactivité.
La tutelle pourrait également engendrer des tensions entre les établissements publics et privés, remettant en question la diversité et la complémentarité des offres éducatives dans le pays.
En outre, la mise sous tutelle des établissements privés pourrait être perçue comme une forme de stigmatisation, en suggérant que ces institutions ne sont pas capables de fonctionner de manière autonome et efficace.