Les données récemment rendues publiques par la SEEG apportent un éclairage déterminant sur la portée réelle de la Taxe d’Habitation et mettent fin aux spéculations qui entouraient son application. Elles révèlent, chiffres à l’appui, que la réforme est loin de toucher les ménages les plus précaires, bien au contraire.
Une photographie claire du parc de compteurs

Selon les statistiques officielles, le pays compte 434 992 compteurs électriques actifs. Parmi eux, seuls 59 868 sont des compteurs sociaux, destinés aux foyers à faibles revenus.Autrement dit, 14 % des ménages sont automatiquement exonérés de la taxe.
Cette proportion correspond précisément à la frange la plus vulnérable de la population, ce qui valide le ciblage social annoncé par les autorités.
Une exonération réellement protectrice

Pour les spécialistes de la politique sociale, ces chiffres attestent de plusieurs éléments majeurs :
Un ciblage précis et vérifiable des ménages fragiles.
L’assurance que les foyers précaires ne contribueront pas à cette taxe.
Une réforme alignée avec l’objectif de justice sociale, puisque seuls les ménages disposant d’une capacité contributive minimale sont concernés.
Ainsi, la Taxe d’Habitation apparaît comme un instrument fiscal qui protège les plus pauvres tout en assurant une contribution équitable des autres usagers.
Une contribution symbolique pour le reste du pays

Pour les foyers non exonérés, le montant fixé à 1 000 francs CFA reste particulièrement faible. Le gouvernement défend ce choix comme un moyen d’assurer l’équité sans créer de pression financière supplémentaire sur les ménages moyens.
Cette participation minimale vise également à renforcer la solidarité nationale sans compromettre le pouvoir d’achat des familles.
Une mesure plus sociale qu’il n’y paraît

Au vu des données de la SEEG, largement considérées comme une référence en matière de répartition des usages domestiques, la réforme apparaît comme équilibrée, progressive et socialement juste.
Les chiffres démontrent objectivement que la Taxe d’Habitation ne pénalise pas les couches vulnérables et qu’elle repose sur un principe simple : ceux qui ont les moyens contribuent légèrement, ceux qui n’en ont pas sont pleinement protégés.
Une réalité qui devrait apaiser le débat et recentrer la discussion sur les véritables enjeux : l’équité, la solidarité et la modernisation de la fiscalité locale.

