Sous l’impulsion du président Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon a engagé depuis le second semestre 2025 une profonde refondation économique. L’objectif est clair : moderniser la gestion publique, renforcer la confiance des investisseurs et repositionner le pays comme un acteur clé de la CEMAC.
Un Gabon qui réorganise son économie
Pour remettre l’État sur des bases solides, plusieurs réformes majeures ont été lancées :mise en place du SIGFIP pour une gestion digitale et transparente des finances publiques ;
réduction des subventions et suspension des exonérations coûteuses ;
amélioration de la gouvernance des entreprises publiques ;
opérationnalisation du Compte Unique du Trésor, afin d’assurer une meilleure discipline budgétaire.
Grâce à ces mesures, les perspectives économiques s’améliorent. La croissance du Gabon est estimée à 6,5 % en 2026.En parallèle, l’environnement des affaires se modernise avec le Guichet unique de création d’entreprise et le Tribunal de commerce, deux outils qui sécurisent et simplifient l’investissement.
Un forum pour concrétiser les partenariats
Lors du Forum Afrique–Côte d’Ivoire–Gabon (FACIGA), les autorités gabonaises ont insisté sur la nécessité de transformer cette rencontre en opportunités tangibles. L’objectif est de faire naître de véritables collaborations entre entreprises ivoiriennes et gabonaises.
Le ministre d’État gabonais a rappelé un message fort .
« L’Afrique ne doit plus être un marché captif, mais un espace de production, d’innovation et de valeur ajoutée. »
Les projets discutés concernent des secteurs stratégiques comme l’agro-transformation, les énergies renouvelables ou encore les industries locales.
Co-parrain de l’événement, le ministre ivoirien Kouassi Adjoumani Kobenan a salué le rôle déterminant de l’ambassadeur Kouadio Konan Bertin, qui a renforcé les échanges économiques entre Abidjan et Libreville.
La Côte d’Ivoire, un modèle en matière de sécurité alimentaire
Intervenant sur la transformation agricole, le ministre ivoirien a mis en avant les quatre piliers de la sécurité alimentaire :disponibilité,accès,utilisation,stabilité.
La Côte d’Ivoire applique une stratégie globale grâce au PNIA2, structuré autour de neuf agropoles. Cette approche a permis des avancées majeures :
l’insécurité alimentaire sévère a disparu depuis 2018 ;
la production de riz paddy, de manioc et de maïs a plus que doublé depuis 2011 ;
les infrastructures rurales se sont améliorées, facilitant l’écoulement des récoltes.
Deux économies complémentaires qui avancent ensemble
Le rapprochement entre le Gabon et la Côte d’Ivoire repose sur une complémentarité stratégique :
Le Gabon se positionne comme une économie montante de la CEMAC, appuyée par ses ressources naturelles, son industrie en renouveau et un secteur bancaire et digital dynamique.
La Côte d’Ivoire, première économie de l’UEMOA et deuxième de la CEDEAO, bénéficie d’un secteur privé structuré et d’un climat d’affaires solide.
En unissant leurs efforts, les deux pays veulent bâtir un nouveau modèle de coopération africaine basé sur la production locale, l’innovation et la transformation des matières premières.
Vers une Afrique qui prend son destin en main
Cette dynamique traduit une volonté plus large : celle de construire une Afrique souveraine, capable de produire, transformer et créer de la valeur sur son propre sol.
Le Gabon et la Côte d’Ivoire montrent qu’en misant sur la réforme, la coopération et la vision, il est possible de faire émerger une nouvelle ère économique.
Une Afrique qui avance. Une Afrique qui construit. Une Afrique qui choisit son avenir.
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