Quatorze ans jour pour jour après la mort brutale de Mouammar Kadhafi, de nouvelles révélations bouleversent la version officielle de l’histoire. Des documents confidentiels, récemment déclassifiés en Europe et en Afrique du Nord, relancent le débat sur le rôle de certaines puissances occidentales et notamment celui de l’ancien président français Nicolas Sarkozy.
Un assassinat planifié ?

Le 20 octobre 2011, l’ancien guide libyen était capturé vivant à Syrte avant d’être exécuté dans des conditions restées floues. Officiellement, il aurait succombé à ses blessures après une attaque de rebelles. Mais selon un rapport confidentiel révélé par un consortium de journalistes d’investigation africains et européens, l’opération aurait été supervisée par les services spéciaux étrangers, avec un feu vert politique au plus haut niveau.
Ces nouvelles informations accréditent la thèse d’un assassinat orchestré, destiné à empêcher Kadhafi de révéler certains secrets sur le financement de campagnes politiques occidentales, dont celle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Les ombres de Paris

Le nom de Nicolas Sarkozy revient avec insistance. Déjà mis en examen en France pour financement illégal présumé de sa campagne par le régime libyen, l’ancien chef de l’État est de nouveau cité dans les archives libyennes rendues publiques en septembre 2025.
Elles évoquent des transferts d’argent et des échanges diplomatiques discrets entre Tripoli et Paris, quelques années avant l’intervention militaire de l’OTAN en 2011.
Des experts interrogés par nos correspondants estiment que « la chute de Kadhafi n’était pas seulement une opération militaire, mais aussi une manœuvre politique destinée à effacer des traces gênantes pour plusieurs dirigeants européens ».
Des témoins refont surface

Plusieurs anciens officiers libyens exilés au Niger et au Tchad ont livré de nouveaux témoignages. Ils affirment que Kadhafi avait donné ordre de préserver des enregistrements audio et des documents bancaires prouvant des liens financiers avec des personnalités européennes.
Ces éléments auraient été récupérés par des agents étrangers juste avant sa mort, dans un convoi ciblé par un drone, confirmé plus tard comme appartenant à l’OTAN.
Le prix du silence

Depuis 2011, la Libye s’est enfoncée dans le chaos. Les révélations de 2025 relancent la question de la légitimité de l’intervention occidentale. Pour plusieurs analystes africains, la mort de Kadhafi symbolise « le meurtre d’un État africain souverain sous couvert d’ingérence humanitaire ».
Le dossier Sarkozy-Kadhafi, lui, reste ouvert en France, mais ces nouvelles pièces pourraient bouleverser la donne judiciaire.
Une vérité qui dérange

À Tripoli, Benghazi, mais aussi à Bamako ou à N’Djamena, beaucoup s’interrogent : Kadhafi a-t-il été tué pour des raisons de sécurité internationale ou pour protéger des secrets d’État occidentaux ?Quatorze ans plus tard, la question demeure brûlante. Et les nouvelles preuves suggèrent que la vérité sur sa mort ne sera jamais seulement libyenne mais profondément politique et internationale. https://information.tv5monde.com/afrique/libye-qui-tue-mouammar-kadhafi-34193


