
Au Gabon, un scandale inédit éclabousserait la justice. Plusieurs magistrats, présidents de commissions électorales locales, auraient été impliqués dans un détournement du processus démocratique qu’ils étaient censés garantir. Dans certaines localités, jusqu’à 300 procurations auraient été validées au profit d’une seule personne, transformant ce dispositif citoyen en instrument présumé de fraude. Ce réseau parallèle, qui aurait opéré dans la discrétion, fragiliserait la crédibilité du scrutin et minerait la confiance du peuple envers ses institutions.
Une liste noire qui s’allongerait

Six magistrats auraient déjà été suspendus pour fautes graves : Aude Bauguidzogo, Élie Nazaire Békalé, Navaress Mondjo, Oswald Ossoungou Oloungou, Paterne Sougou, ainsi qu’un autre dont le nom n’aurait pas été communiqué. Autrefois symboles de probité, ces figures de la justice seraient désormais associées à des pratiques d’abus et de manipulation.
Une justice à l’épreuve de la confiance
Ce scandale, s’il se confirmait, mettrait en lumière les failles d’un système judiciaire où la corruption semblerait parfois primer sur la loi. En bafouant leur serment d’impartialité, certains magistrats auraient contribué à affaiblir la démocratie et à éroder la confiance citoyenne. La justice gabonaise, désormais scrutée, devrait se confronter à son propre miroir : celui d’une institution sommée de choisir entre la transparence retrouvée ou la compromission durable.


