Critique d’Armand Noutack II sur l’interdiction de Bello Bouba Maigari

Un acte jugé « barbare »
Armand Noutack II a clairement exprimé son indignation face à l’interdiction qui frappe Bello Bouba Maigari, le privant ainsi d’accéder à Ebolowa pour sa campagne présidentielle de 2025. Qualifiant ces actes de « barbares », Noutack II souligne l’urgence de la situation. Cette mesure ne limite pas seulement la liberté d’expression et de mouvement d’un candidat, mais s’attaque également aux principes démocratiques fondamentaux. Dans un pays qui se veut démocratique, de tels agissements sont inacceptables et doivent être condamnés sans réserve.
En usant du terme « barbare », Noutack II met en avant une réalité inquiétante : la propension à recourir à la force pour faire taire les voix dissidentes. Ce phénomène rappelle les événements de 2018, où d’autres candidats avaient également été empêchés de mener leurs campagnes. Ces incidents interpellent sur l’état de la démocratie au Cameroun et la gestion des oppositions politiques par les autorités.
De surcroît, cette situation alimente le ressentiment des Camerounais issus des autres régions envers le Sud, créant une dynamique potentiellement néfaste pour l’unité nationale. En empêchant un candidat d’exercer librement son droit à la parole, on alimente un climat de division qui menace la cohésion du pays.

Un appel à la dénonciation
Noutack II exhorte les habitants du Sud à s’opposer à de tels comportements, soulignant l’importance de la solidarité nationale. Il est impératif que les citoyens se dressent contre ces actes d’intimidation, car ils portent atteinte à la démocratie et ternissent l’image du Cameroun à l’étranger. Un pays qui refuse de respecter les droits de ses citoyens ne peut aspirer à être un modèle démocratique.
Il insiste également sur un fait crucial : le pouvoir ne restera pas indéfiniment aux mains d’un individu du Sud. Cette assertion résonne particulièrement dans le contexte actuel, marqué par des tensions palpables entre les différentes régions du pays. Noutack II met en garde les élites du Sud contre une vision territorialiste qui les pousse à considérer leur région comme « un pays dans le pays ». Un tel schisme pourrait avoir des effets dévastateurs sur l’avenir politique du Cameroun, freinant une véritable représentation de sa diversité.
En appelant à une prise de conscience collective, Noutack II espère engager un débat nécessaire pour déconstruire cette mentalité. Il est crucial que chaque citoyen prenne conscience que l’avenir du Cameroun ne peut pas se fonder sur des piliers de division. La démocratie ne peut fleurir que si tous, quelles que soient leurs origines, ont l’occasion de participer activement au processus politique.

Conséquences sur l’unité nationale
Les déclarations d’Armand Noutack II soulèvent des enjeux cruciaux concernant l’unité nationale au Cameroun. Les attitudes d’exclusion et d’intimidation exacerbent les fractures régionales. Cette dynamique constitue une menace à long terme pour la stabilité du pays en exacerbant les tensions et cultivant un climat de méfiance entre les citoyens.
Les élites du Sud, en particulier, doivent prendre la mesure de leur responsabilité dans cette dynamique troublante. En refusant d’accepter que le Cameroun puisse un jour être dirigé par une personne venue d’une autre région, elles alimentent un ressentiment qui pourrait se retourner contre elles. L’histoire révèle que les périodes de tensions et de division peuvent entraîner des crises politiques, et le Cameroun n’est pas à l’abri d’un tel scénario.
Il devient donc impératif que les acteurs politiques et la société civile s’engagent dans un dialogue constructif, afin de promouvoir unité et cohésion nationale. Cela implique une remise en question approfondie des mentalités et des pratiques ayant mené à cette situation. En fin de compte, la réelle force d’un pays réside dans sa capacité à rassembler tous ses citoyens autour d’un projet commun fondé sur le respect et la dignité.


