Alors que toute la nation observe avec attention le duel électoral de Ndendé, qualifié de « classico » par les populations, un drame démocratique se joue en silence dans les bureaux de vote et lieux de retrait des cartes d’électeurs du département de la Dola. Un scandale à ciel ouvert que personne ne peut, ni ne doit ignorer.
Depuis ce matin, des centaines d’électeurs se présentent, consternés, à la préfecture et dans les centres de retrait. Leur point commun ? Ils figurent parmi ceux qui ont voté lors des précédents scrutins, notamment lors du référendum, mais leur nom a tout bonnement disparu des listes électorales. Évaporé. Effacé. Inexistant.
Une purge électorale ciblée ?
Ce « bug » soudain du système électoral est tout sauf anodin. Il frappe de manière sélective des zones historiquement favorables au candidat du PDG, Yves Fernand Manfoumbi. S’agit-il d’une simple erreur administrative ? Non. Trop de coïncidences tuent la coïncidence. Tous les regards se tournent vers le camp de l’UDB, dont le candidat, en perte de vitesse, semble prêt à tout pour inverser une tendance défavorable sur le terrain.
Les soupçons se multiplient : purge ciblée des électeurs, manipulation des fichiers, exclusion volontaire d’opposants politiques. Une seule question brûle les lèvres : l’UDB a-t-il décidé de voler l’élection à défaut de pouvoir la gagner dans les urnes ?
À Ndendé, la colère monte. Les populations, jusque-là pacifiques, s’indignent. Elles dénoncent à juste titre une tentative de confiscation du droit de vote : un droit sacré, fruit de luttes, qu’aucun parti politique n’a le droit de piétiner. En agissant ainsi, le candidat de l’UDB joue avec le feu : celui du chaos, de la colère, de la révolte légitime d’un peuple à qui l’on veut imposer un élu sans vote.
Nous exigeons des réponses. Maintenant.
Il est urgent que les autorités électorales rétablissent la transparence dans les plus brefs délais. Il est impératif que les Gabonais de la Dola puissent voter en toute liberté, sans entrave, sans exclusion ni manipulation. La démocratie ne peut pas être prise en otage par des apprentis sorciers politiques prêts à tout pour obtenir un mandat.
Nous appelons les institutions à agir. Nous appelons le peuple de la Dola à rester vigilant. La démocratie ne se négocie pas. Elle s’exerce. Et elle se défend.


