Une IPO repoussée pour raisons judiciairesL’introduction en Bourse de BGFI Holding Corporation (BHC) a été suspendue à la suite d’un conflit judiciaire opposant des actionnaires historiques à la direction du groupe. Prévue pour lever 125 milliards de francs CFA sur la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale, l’opération est repoussée sine die, le temps que le Tribunal de commerce de Libreville examine les recours déposés.
Christian Kerangall conteste le dépouillement

Au centre du litige se trouve Christian Kerangall, actionnaire historique détenant 23 % du capital et dirigeant de Sogafric Holding. Il dénonce des irrégularités dans le dépouillement des votes lors de l’assemblée générale extraordinaire du 25 juin. Selon lui, certaines voix n’ont pas été comptabilisées, ce qui aurait rendu l’IPO invalide. Kerangall a donc saisi la justice pour obtenir la suspension de l’opération et la révision du vote.
L’ombre des héritages politiques

Le conflit révèle également des liens avec l’ex-président Ali Bongo Ondimba. Parmi les actionnaires influents figurent son fils Jalil Bongo et Abdoul Océni Ossa, dont la participation pèse sur les décisions stratégiques du groupe. Ce contexte met en lumière les tensions persistantes entre héritages dynastiques et ambitions de modernisation financière.
Oyima défend la légitimité du processus

Henri-Claude Oyima, président-directeur général de BGFI Holding et ministre d’État, soutient que le vote majoritaire a été respecté conformément aux règles de l’OHADA. Selon lui, les recours d’une minorité d’actionnaires ne sauraient remettre en cause la légitimité de l’IPO.
Un tournant freiné pour la banque
L’IPO devait symboliser un tournant stratégique : plus de transparence, ouverture du capital et modernisation du groupe. Sa suspension révèle les fragilités de gouvernance dans certaines grandes entreprises gabonaises, où rivalités historiques et intérêts patrimoniaux peuvent freiner l’évolution des structures financières. https://groupebgfibank.com/details/?id=123


