Un atelier stratégique à l’ENM
Libreville a vibré ce lundi au rythme d’une réforme judiciaire d’envergure. À l’École nationale de la magistrature (ENM), le Secrétaire général de la Chancellerie, Martin Obandja-Owoula, a lancé un atelier consacré à l’extradition, outil décisif contre la criminalité transnationale.
Une coopération Gabon – Italie

Organisé en partenariat avec la prestigieuse Sant’Anna School of Advanced Studies de Pise et financé par le ministère italien des Affaires étrangères, cet atelier s’inscrit dans un programme triennal (2024-2026). Il vise à renforcer les compétences des magistrats gabonais à travers un dialogue interactif avec des experts internationaux.
L’extradition : efficacité et droits humains

Pendant trois jours, les participants débattront de l’harmonisation des procédures d’extradition, du transit, de la remise temporaire, mais aussi de la protection des droits fondamentaux. « L’extradition concilie efficacité et respect des droits humains », a insisté Martin Obandja-Owoula, rappelant l’engagement du Gabon à se conformer aux conventions de la CEMAC, de l’Union africaine et de l’ONU.
De nouveaux défis à relever

Face à la montée de la cybercriminalité, du terrorisme et du blanchiment d’argent, le Gabon entend adapter ses mécanismes juridiques. L’experte italienne Sara Panelli, Substitut du Procureur général à Turin, a d’ailleurs souligné que la jurisprudence évolue pour éviter toute extradition exposant à la torture ou à des procès inéquitables.
Une justice en quête de crédibilité

« La liberté repose sur le respect scrupuleux des lois, y compris dans les procédures d’extradition », a rappelé Pierre Ndong Aboghé, directeur de l’ENM. Les conclusions de cet atelier seront transmises aux plus hautes autorités afin d’alimenter les réformes judiciaires en cours.
Avec ce projet, le Gabon affirme sa volonté de moderniser sa justice et de renforcer sa crédibilité sur la scène internationale.


