Modernisation de l’économie et des infrastructures au Cameroun

Un engagement gouvernemental fort
Depuis plusieurs années, le gouvernement camerounais, sous la direction de Paul Biya, a lancé des initiatives ambitieuses pour moderniser l’économie et renforcer les infrastructures. Ces efforts s’inscrivent dans la Stratégie Nationale de Développement (SND30), visant à faire du Cameroun un pays émergent d’ici 2035. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a défini plusieurs priorités essentielles, telles que la construction et la réhabilitation des infrastructures routières, ainsi que la modernisation des ports et des aéroports.
Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics, a souligné l’importance de ces projets lors de visites de terrain. Lors de son inspection de l’axe routier Bafang-Nkondjock, par exemple, il a mis en lumière un projet crucial de 53,3 km, financé à hauteur de 4,9 milliards de FCFA par l’entreprise CETP Sarl, dont l’avancement actuel est de 58,03% pour la première phase.
Ces actions démontrent un engagement clair du gouvernement à améliorer la qualité de vie des populations et à stimuler le développement économique. Des infrastructures routières adéquates sont essentielles pour faciliter le transport, crucial pour le commerce et l’accès aux services de base.

Investissements dans les infrastructures clés
Les investissements dans les infrastructures vont au-delà des routes. Le Cameroun a lancé divers projets dans plusieurs secteurs. La construction du pont de Malombo sur le fleuve Nyong, par exemple, avec un taux d’avancement de près de 52%, vise à améliorer la mobilité des populations de Makak et à sécuriser une traversée historique à risque.
Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, a également souligné l’importance des partenariats internationaux, notamment avec la Chine. De nombreux projets emblématiques, comme le Palais des Sports de Yaoundé et l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala, en sont les fruits. Le gouvernement s’engage également à attirer les investisseurs étrangers en offrant des facilités et des protections adaptées.
Ces initiatives bénéficient de financements significatifs, avec 207,968 milliards de francs CFA alloués aux communes pour des projets routiers entre 2018 et 2025. Ce soutien est crucial pour garantir leur réalisation dans les délais impartis et selon les normes de qualité.

Défis et perspectives d’avenir
Cependant, le Cameroun fait face à plusieurs défis qui entravent sa modernisation. Les retards de paiement aux entreprises de construction sont préoccupants, comme l’a noté le ministre lors de sa visite sur la pénétrante Est de Douala. Des conditions climatiques difficiles et des problèmes de sécurité, notamment dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, compliquent également la mise en œuvre de ces projets.
Pour y remédier, le gouvernement a lancé un programme ambitieux de construction de routes communales carrossables en toutes saisons, en partenariat avec les Collectivités Territoriales Décentralisées. Ce programme vise à améliorer un réseau routier national largement sous-développé, avec seulement 2,59% des routes communales bitumées. L’objectif est d’atteindre 100 000 km de routes communales à long terme, transformant ainsi l’accès aux services et aux marchés pour des millions de Camerounais.
En résumé, malgré des défis importants, les efforts du gouvernement camerounais pour moderniser l’économie et renforcer les infrastructures sont indéniables. La réussite de ces initiatives dépendra de sa capacité à surmonter les obstacles actuels. Comment le Cameroun parviendra-t-il à réaliser sa vision d’émergence ? Les prochaines années seront décisives pour l’avenir économique du pays.


