Le soutien indéfectible de Momo à Biya

Une défense passionnée du président
Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice et président du parti Les patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (PADDEC), affiche son soutien sans faille à Paul Biya, le président camerounais âgé de 92 ans. Pour Momo, la continuité de Biya au pouvoir est essentielle. Il estime que son départ serait perçu comme une trahison, un point qu’il appuie par des références culturelles et religieuses. Selon lui, la charge de Biya est comparable à celle de Jésus portant sa croix, illustrant la responsabilité sacrée qu’il lui confère.
Momo soutient également que la majorité des Camerounais, ayant voté pour Biya en 2018, désirent qu’il continue son mandat. Il évoque un soutien populaire souvent minimisé par ses détracteurs. En promettant que le PADDEC préservera la majorité acquise lors des dernières élections, Momo s’affirme comme un fervent promoteur de la candidature de Biya pour les élections présidentielles de 2025.

Critiques des détracteurs de Biya
En défense de Biya, Momo s’attaque également à ses détracteurs. Selon lui, ces derniers se concentrent uniquement sur l’âge du président, négligeant son expérience et ses qualifications. Dans un contexte où l’âge est souvent synonyme de sagesse en Afrique, il appelle au respect des personnes âgées, affirmant que leur expérience est un atout précieux pour le pays.
Momo rejette les insinuations selon lesquelles Biya serait en « pilotage automatique » et exige des « preuves de vie » du président. Il affirme que Biya est actif et engagé, réfutant les rumeurs d’incapacité. En s’en prenant ainsi à ceux qui espèrent le départ de Biya, il exprime une indignation face à ce qu’il perçoit comme un manque de respect envers le président et les valeurs camerounaises.

Mobilisation pour l’avenir
Dans ses discours, Momo appelle à une mobilisation accrue des militants du PADDEC pour assurer une large victoire lors de la présidentielle de 2025. Il présente l’élection comme un « championnat électoral », où Biya est le capitaine de l’équipe. Cette métaphore sportive vise à dynamiser et à renforcer l’engagement des partisans envers le président. Momo rappelle le rôle essentiel du PADDEC, devenu son principal allié.
En insistant sur cette mobilisation, Momo se positionne comme un défenseur et stratège politique. Il évoque les défis futurs, y compris les élections municipales et législatives de 2026, et appelle à une unité mais aussi à une préparation tactique au sein de son parti face à une opposition qu’il juge affaiblie. Cette approche proactive témoigne de sa volonté de mettre à profit les réussites passées tout en se tournant résolument vers l’avenir.
La position de Jean de Dieu Momo soulève des questions vitales sur la gouvernance au Cameroun. À l’approche des élections de 2025, la continuité du leadership de Paul Biya suscite un débat crucial. Les critiques concernant son âge et sa capacité à gouverner sont-elles fondées ou révèlent-elles une incompréhension des réalités culturelles et politiques du pays ? La mobilisation des partisans du PADDEC sera-t-elle suffisante pour assurer une victoire face à une opposition potentiellement renforcée ? Ces questions méritent d’être examinées alors que le Cameroun s’apprête à vivre un tournant décisif de son histoire politique.


