Au Gabon, la question de la sécurité des produits de grande consommation devient de plus en plus préoccupante. Face à l’abondance sur les marchés de parfums, déodorants, boissons alcoolisées, jus ou même liqueurs souvent importés à bas prix ou vendus sans traçabilité claire une interrogation majeure persiste : le pays dispose-t-il d’un laboratoire national performant capable d’analyser rigoureusement ces produits avant leur mise à disposition des populations ?

À l’heure où les cas d’intoxications, d’irritations cutanées, voire de maladies chroniques liées à des produits contrefaits ou non conformes se multiplient, la capacité du Gabon à contrôler la qualité et la toxicité des biens consommés devient un enjeu sanitaire de premier ordre. Les produits de beauté, les boissons alcoolisées ou les jus parfois étiquetés avec des mentions douteuses ou dans une langue étrangère échappent-ils à tout véritable contrôle ?

Certes, le pays dispose de quelques structures techniques, mais sont-elles réellement dotées des moyens matériels, humains et financiers nécessaires pour mener des tests approfondis et indépendants ? Leur travail est-il régulier, transparent, et suivi d’actions concrètes contre les contrevenants ? Rien n’est moins sûr.

Dans un contexte où la contrefaçon semble prospérer sans grande résistance, n’est-il pas temps que les autorités sanitaires renforcent la surveillance, les contrôles et l’information du public ? En attendant, les consommateurs gabonais continuent d’ingérer, de s’appliquer sur la peau ou d’inhaler des produits dont l’innocuité reste, trop souvent, une inconnue.
Alors, le Gabon protège-t-il réellement ses citoyens contre les dangers invisibles des produits de consommation ? https://www.domino-printing.com/fr/blog/2024/lessor-des-produits-contrefaits-et-leurs-risques


