Relogement des étudiants de l’université Omar Bongo

Contexte des déguerpissements
Le 30 juin 2025, une décision marquante a été prise pour soutenir les étudiants de l’université Omar Bongo (UOB) à Libreville, suite à des déguerpissements traumatisants. Ces étudiants, issus de plusieurs institutions, telles que l’Institut national de sciences de gestion (INSG) et l’École normale supérieure (ENS), ont dû quitter leurs logements dans les quartiers de Plaine-orety et du Boulevard triomphal. Cette situation critique révèle les épreuves incessantes auxquelles font face de nombreux étudiants, notamment ceux n’ayant pas de famille à Libreville.
Les déguerpissements, souvent motivés par des projets d’aménagement urbain ou des litiges fonciers, impactent lourdement la vie des étudiants. Pour beaucoup, perdre leur toit n’est pas qu’une simple incommodité ; cela remet en question leur stabilité matérielle et menace leur parcours académique. Dans ce cadre, l’initiative du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) de reloger ces étudiants constitue une réponse indispensable à une crise sociale grandissante.
La réunion du 18 juin, durant laquelle 65 des 106 étudiants recensés se sont déplacés, a été cruciale pour établir les besoins de chacun. Ce dialogue préparatoire se montre d’une importance capitale, surtout à l’approche des examens de fin d’année, une période fondamentalement stressante.

Les modalités du relogement
Conformément aux directives de Simplice Mamboula, ministre de l’enseignement supérieur, le relogement s’applique à 71 étudiants qui bénéficieront d’un hébergement gratuit sur le campus universitaire jusqu’en octobre 2025. Cette stratégie vise à offrir un cadre d’étude optimal, réduisant ainsi les distractions liées à la recherche d’un logement.
Ce soutien ne se limite pas uniquement aux étudiants de l’UOB. Les étudiants d’autres établissements, comme l’INSG et l’ENS, sont également concernés. Cette solidarité interinstitutionnelle démontre un véritable esprit collaboratif dans l’enseignement supérieur gabonais. Pour plus d’un tiers de ces étudiants, n’ayant souvent pas de famille sur place, ce relogement est une bouffée d’air frais.
À l’issue de la période de gratuité, ceux désireux de rester devront s’acquitter de frais. Cette mesure, bien que nécessaire, pourrait soulever des inquiétudes quant à l’accès au logement pour les étudiants issus de milieux modestes. Toutefois, en les incitant à gérer leurs finances, elle vise également à les préparer à la vie adulte.

Réactions et implications de l’initiative
Les retours sur cette initiative de relogement sont nettement positifs. Les étudiants, souvent dans une précarité alarmante, expriment leur reconnaissance envers les autorités pour ce soutien. Les témoignages recueillis lors de la réunion du 18 juin témoignent d’un soulagement palpable. Pour beaucoup, ce relogement représente non seulement un toit, mais aussi la tranquillité d’esprit nécessaire pour se concentrer sur leurs études.
Les spécialistes de l’éducation et des politiques publiques sous-tendent que cette mesure pourrait engendrer des implications significatives pour le système éducatif gabonais. En apportant un soutien concret aux étudiants, le gouvernement délivre un message fort sur la place centrale de l’éducation et de la jeunesse dans l’essor du pays. Cela pourrait encourager des initiatives similaires dans les années à venir, visant à améliorer le quotidien des étudiants.
Cependant, des interrogations subsistent quant à la pérennité de ces actions. Comment le gouvernement compte-t-il soutenir ces étudiants après octobre 2025 ? Quelles stratégies seront mises en place pour prévenir de nouveaux déguerpissements dans le futur ? Ces questions méritent entière attention pour envisager un avenir serein et stable pour les étudiants gabonais.


