Ce samedi 21 Juin, le Centre culturel Mighoma (CCM) a résonné au diapason de la 43e édition de la Fête internationale de la musique. Un moment unique, empreint de ferveur artistique et d’émotion collective, orchestré par la talentueuse et infatigable Annie-Flore Batchiellilys. Six mois seulement après son ouverture, ce sanctuaire dédié à l’âme gabonaise prouve déjà qu’il a trouvé sa place dans le paysage culturel.
Un double tempo : jeunesse en lumière, mémoire en partage

Dès l’après-midi, les plus jeunes ont été les premiers invités d’un voyage artistique et émotionnel. Ils ont pu découvrir « Sur la route des anges », un film-hommage retraçant la trajectoire mythique d’Annie-Flore elle-même, notamment son passage marquant à l’Olympia. Dans une atmosphère intime, les spectateurs ont été pris par la main pour traverser les pages vibrantes de l’histoire musicale gabonaise.
« Ce film porte un message fort et nous voulons transmettre cela à la jeunesse », a confié une Annie-Flore émue aux larmes, le regard tourné vers les générations à venir.
Elle en a profité pour annoncer un projet d’envergure : la construction prochaine d’un hangar de 300 places pour améliorer l’accueil du public. Une promesse qui augure un futur encore plus grand pour le CCM.
Une nuit de nostalgie et d’unité culturelle
La nuit tombée, le décor s’est transformé. DJ Chacha, Givens alias Le Chevalier des Ondes, et d’autres figures du groove gabonais ont fait chavirer le public dans un océan de rythmes des années 70, 80 et 90. Le Centre culturel Mighoma s’est mué en machine à remonter le temps, réveillant souvenirs et émotions chez des aînés venus nombreux renouer avec leurs plus belles années.
Gabon Culture et la Baie des rois : la musique célébrée sous toutes ses formes
À quelques kilomètres de là, du côté d’Okala, les projecteurs se sont braqués sur le siège de Gabon Culture, chaîne thématique du groupe Gabon Télévisions. Dans un décor soigneusement agencé, les icônes d’aujourd’hui ont pris le relais : Arielle T, Amandine, Lord Ekomie, Lauriane Ekondo ou encore La Fuente ont offert au public une nuit inoubliable, riche en diversité et en vibrations.
Dans la capitale, Libreville n’était pas en reste. La Baie des rois a été le théâtre d’un immense rassemblement populaire. Sur un podium géant, des voix nouvelles ont côtoyé les talents confirmés, offrant un dialogue fécond entre les générations. Un symbole vivant de la richesse et de la résilience de la scène gabonaise.
Une musique, un peuple, une transmission
Ce 21 juin 2025, du nord de Libreville aux rives de l’Estuaire, la musique a tenu sa promesse : unir, émouvoir, transmettre. Le Centre culturel Mighoma, à travers l’énergie d’Annie-Flore Batchiellilys, s’impose désormais comme un haut lieu de la mémoire artistique gabonaise. Un espace où la culture ne se consomme pas, mais se partage et s’hérite.


