L’éducation et la formation professionnelle : moteurs du développement économique au Cameroun

Un enjeu stratégique pour l’avenir du pays
Au Cameroun, l’éducation et la formation professionnelle ne sont pas juste des droits fondamentaux. Ce sont des leviers cruciaux pour le développement économique. Dans un pays en quête de croissance durable et inclusive, la nécessité d’une main-d’œuvre qualifiée, adaptée aux exigences du marché, est primordiale. L’initiative d’Éric Didier Edang Mengala, via son association Synergie Active (SYNAC), est un bel exemple de cette dynamique. Le Salon professionnel des acteurs de l’éducation, de la formation et des compétences, prévu du 22 au 26 juillet 2025 au Palais des Congrès de Yaoundé, rassemblera divers acteurs éducatifs pour favoriser les échanges et la collaboration.
Cette rencontre souligne l’importance d’un écosystème éducatif robuste, capable de répondre aux défis d’aujourd’hui. Le développement économique du Cameroun repose en grande partie sur la capacité de ses jeunes à s’adapter aux évolutions technologiques et aux exigences du marché mondial. L’éducation doit donc être considérée comme un investissement pour assurer un avenir prospère.
Dans ce contexte, le gouvernement camerounais a pris des mesures significatives pour renforcer le lien entre l’éducation et le secteur productif. L’accord-cadre signé le 3 juin 2025 entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur et le Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise (LANACOME) en est une illustration. Cet accord vise à améliorer la qualité de la recherche académique et à favoriser l’innovation dans le domaine pharmaceutique, démontrant ainsi que l’éducation joue un rôle clé dans le développement des secteurs stratégiques pour l’économie nationale.

La formation professionnelle : un atout pour l’employabilité
La formation professionnelle est un pilier fondamental pour le développement économique du Cameroun. Dans un pays où le chômage des jeunes demeure un défi, il est impératif de former une main-d’œuvre qualifiée, capable de répondre aux besoins du marché. Pour ce faire, les programmes de formation doivent s’adapter aux réalités du terrain et aux exigences des employeurs, nécessitant une collaboration étroite entre institutions éducatives et entreprises.
Des initiatives comme celles du Ministre des Enseignements Secondaires, le Professeur Nalova Lyonga, qui veille au bon déroulement des examens tels que le BEPC, CAP et GCE A&O Level, attestent de l’importance de garantir qualité et rigueur dans l’éducation. En créant un climat de discipline et d’équité, ces actions renforcent la confiance des jeunes dans le système éducatif, les préparant ainsi efficacement à intégrer le marché du travail.
La formation professionnelle permet également de développer des compétences spécifiques alignées aux besoins des secteurs en essor, tels que l’agriculture, l’industrie et les technologies de l’information. Investir dans des programmes de formation adaptés peut non seulement réduire le chômage, mais également stimuler l’innovation et renforcer la compétitivité de l’économie camerounaise.

Vers une éducation inclusive et durable
Pour que l’éducation et la formation professionnelle donnent pleinement leur potentiel dans le développement économique du Cameroun, il est essentiel d’adopter une approche inclusive. Cela signifie garantir l’accès à l’éducation pour tous, y compris les groupes marginalisés et les populations rurales. Les inégalités d’accès peuvent freiner le développement économique et aggraver les tensions sociales.
Les politiques éducatives doivent donc se concentrer sur la réduction de ces inégalités. Offrir des bourses d’études, des programmes de soutien pour les élèves en difficulté, et encourager les filles à poursuivre des études dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes, comme les sciences et l’ingénierie, en font partie.
Enfin, l’éducation doit intégrer des dimensions de durabilité. Il est indispensable de sensibiliser les jeunes aux enjeux environnementaux, en les formant à des pratiques respectueuses de l’environnement. En préparant les futurs leaders à relever les défis du XXIe siècle, le Cameroun peut non seulement assurer son développement économique, mais aussi contribuer à un avenir plus durable pour tous.
La question cruciale demeure : comment le Cameroun peut-il encore renforcer son système éducatif pour faire face aux défis économiques et sociaux contemporains ? Les acteurs éducatifs, décideurs politiques et société civile doivent unir leurs forces pour bâtir un avenir où l’éducation et la formation professionnelle occupent une place centrale dans le développement économique et social du pays.


