Une dénonciation sans concession de la méthode gouvernementale
De retour d’un séjour en France, Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre sous Ali Bongo Ondimba et candidat à la présidentielle du 12 avril dernier, a tenu à se rendre personnellement auprès des populations déguerpies de Plaine Orety. Ce mardi après-midi, au cœur de cette zone sinistrée, l’homme politique n’a pas mâché ses mots, exprimant une profonde inquiétude face à la méthode employée par les autorités pour évacuer ces familles.

Face aux habitants affectés, Bilie-By-Nze a vivement dénoncé le manque criant de professionnalisme du ministre du Logement, Ludovic Mégne Ndong. Selon lui, ce dernier ferait preuve d’une « incapacité flagrante » à maîtriser les mesures d’accompagnement promises par le gouvernement de transition, laissant ainsi les populations livrées à elles-mêmes. Ce dysfonctionnement, a-t-il précisé, est d’autant plus grave que le ministre peine maîtriser les dossiers de son département, renforçant le flou autour de la prise en charge des déguerpis.
« Ce n’est pas acceptable que des familles soient jetées à la rue sans mesures d’accompagnement, sans soutien ni perspective », a martelé l’ex-candidat à la présidentielle, tout en annonçant une riposte judiciaire ferme. « J’engagerai trois avocats pour accompagner ces populations dans leurs démarches afin qu’elles puissent faire valoir leurs droits. »

Ce geste marque une nouvelle étape dans l’engagement de Bilie-By-Nze, qui entend rester un acteur incontournable du débat politique gabonais, en défendant les plus vulnérables face à des décisions publiques souvent jugées arbitraires. Pour les habitants de Plaine Orety, cette visite est un signal fort, un souffle d’espoir dans un contexte social tendu.
Alors que le Gabon débute à peine dans sa 5ème République, cette affaire soulève une question centrale : comment conjuguer urgence sécuritaire et respect des droits fondamentaux des citoyens ? Le gouvernement devra impérativement apporter des réponses claires pour apaiser les tensions et restaurer la confiance.
Alain-Claude Bilie-By-Nze, quant à lui, semble décidé à jouer un rôle de vigie, veillant à ce que la justice sociale ne soit pas sacrifiée sur l’autel de la précipitation politique.


