Libreville dans le noir, mais toujours éclairé par la politique !
Ce matin, les habitants du Grand Libreville se sont réveillés dans une ambiance tamisée, propice à la méditation collective et aux retrouvailles forcées avec les bougies. Depuis 4h du matin, les lampadaires font grève, les frigos transpirent, et les moustiques organisent des rave-parties improvisées dans les chambres obscures. Une panne d’électricité ? Non, une transition énergétique… vers l’obscurité.

Hasard du calendrier ou génie de la symbolique politique ? Ce 28 mai, jour exact où le directoire provisoire de la transition tire officiellement sa révérence, le courant a lui aussi décidé de faire ses valises. « Le courant n’a pas été remplacé dans le gouvernement, il est donc parti de lui-même », ironise un riverain philosophe, front contre front avec son ventilateur inerte.
À la SEEG, on se gratte la tête à la lumière des téléphones portables. « Ce n’est pas nous, c’est sûrement une volonté supérieure ! », affirme un agent dans l’ombre, visiblement illuminé par l’inspiration divine.

Et là, une question brûle toutes les lèvres déjà échauffées par la chaleur ambiante : que va nous sortir Dame SEEG cette fois comme explication ? Une panne d’éléphant sur la ligne haute tension ? Une colonie de fourmis saboteuses dans les câbles ? Ou peut-être, qui sait, un nuage d’inspiration qui a court-circuité tout le réseau national ?
Selon certaines sources non autorisées (mais très bavardes), le courant aurait été aperçu pour la dernière fois quittant Libreville en taxi clandestin, direction…l’ancien directoire.
Du côté des autorités, silence radio. Pas un tweet, pas un communiqué. Certains murmurent que c’est une stratégie : « Dans le noir, on voit mieux la lumière de l’avenir », aurait soufflé un conseiller inspiré, probablement à jeun.

Le peuple, lui, s’adapte. Les vendeuses de beignets proposent désormais des beignets thermiques, frits à la chaleur humaine. Les étudiants révisent à la flamme d’allumettes philosophiques, et les salons de coiffure promettent désormais des coupes “à l’ancienne” — c’est-à-dire à la machette.
Pendant ce temps, à Franceville, tout va bien. Le courant y coule toujours, comme une promesse électorale bien branchée.Conclusion ? Le courant, tout comme le pouvoir, semble préférer les transitions nettes. Et comme on dit au Gabon : “Quand le courant s’en va, c’est que quelque chose se trame dans les couloirs du pouvoir… ou dans les transformateurs.” https://directinfosgabon.com/persistance-des-delestages-les-explications-de-lap-de-la-seeg/


