Principaux obstacles à l’amélioration des routes à Kinshasa
Manque de financement pour les travaux de réhabilitation
Les travaux de réhabilitation des routes à Kinshasa sont souvent retardés en raison d’un manque de financement adéquat. Malgré les annonces de lancement de projets, les travaux n’ont pas toujours lieu faute de ressources financières suffisantes pour les réaliser.
Les autorités locales et nationales doivent trouver des solutions durables pour garantir un financement adéquat des travaux de réhabilitation des routes, afin d’améliorer l’infrastructure routière de la capitale congolaise.
Corruption et tracasseries routières
La corruption et les tracasseries routières sont des obstacles majeurs à l’amélioration des routes à Kinshasa. Des barrières illégales sont érigées sur les voies publiques pour extorquer de l’argent aux conducteurs, ce qui entrave la libre circulation et retarde les travaux de réhabilitation.
Les forces de l’ordre sont parfois impliquées dans ces pratiques, ce qui rend difficile l’application des réglementations et la lutte contre la corruption sur les routes de la capitale congolaise.
Manque d’entretien régulier des infrastructures
Le manque d’entretien régulier des infrastructures routières à Kinshasa contribue à leur dégradation rapide. Les routes endommagées par les intempéries et le trafic intensif ne sont pas réparées à temps, ce qui aggrave leur état et rend la circulation difficile pour les usagers.
Il est essentiel de mettre en place un plan d’entretien régulier des routes pour prévenir leur détérioration et assurer la sécurité des conducteurs et des piétons à Kinshasa.
Projets d’infrastructures pour améliorer les routes à Kinshasa
Projet de réhabilitation de l’avenue Nguma
La direction provinciale de l’Office des voiries et drainage (OVD) a annoncé l’ouverture partielle de certains tronçons de l’avenue Nguma à Kintambo magasin à Kinshasa le 18 mai 2024. Les travaux de réhabilitation sont en cours et devraient permettre une amélioration significative de cette artère importante de la ville.
Les tronçons ouverts sont le rond-point Kintambo – Allée verte, l’avenue Hesbaye – sortie avenue Macampagne, et l’avenue Bumba – LDK (Entrée Météo). D’autres tronçons resteront fermés jusqu’à la maturation du béton. La population est invitée à emprunter des voies de déviation comme l’avenue Katakokombe, l’avenue Colonel Mpia, l’avenue de l’École, l’avenue Kasavubu, et l’avenue Okapi. La circulation sera entièrement rétablie sur tout l’itinéraire le lundi 20 mai à 05h00 du matin, à l’exception des véhicules de gros tonnage et des engins lourds, et ce, jusqu’au 27 mai.
Projet de réhabilitation de l’avenue Saïo
Le gouverneur sortant de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, avait lancé un projet de réhabilitation de l’avenue Saïo, tronçon entre les avenues Makanza et Ngiri-Ngiri, au début de son mandat. Cependant, les travaux sont restés inachevés, suscitant des critiques de la part de la population. Les projets d’infrastructures en cours pour améliorer les routes à Kinshasa comprennent la réhabilitation de l’avenue Saïo, qui était une priorité de l’opération Kin-Bopeto du gouverneur Ngobila.
Projet de réhabilitation de l’avenue Kalembelembe
Le chauffeur Henry a lancé un cri d’alarme concernant l’état déplorable de l’avenue Kalembelembe à Kinshasa. Cette route intercommunale est endommagée avec des nids-de-poule et des problèmes d’envahissement d’eaux usées, rendant la circulation difficile pour les conducteurs. Les habitants espèrent que les autorités compétentes prendront des mesures pour améliorer rapidement la situation.
Impact économique de la mauvaise qualité des routes à Kinshasa sur la population locale
Augmentation des coûts de transport
La mauvaise qualité des routes à Kinshasa a un impact économique significatif sur la population locale, notamment en entraînant une augmentation des coûts de transport. Les embouteillages fréquents et les infrastructures mal entretenues rendent les déplacements quotidiens difficiles, obligeant de nombreux habitants à parcourir de longs trajets à pied aux heures de pointe. Cette situation augmente les dépenses des ménages en termes de temps et d’argent, affectant directement leur pouvoir d’achat et leur qualité de vie.
De plus, les tarifs des courses augmentent sans respecter les directives officielles, ce qui pousse les habitants à dépenser davantage pour leurs déplacements. Les conducteurs justifient ces augmentations par les embouteillages et la pénurie de carburant, aggravant ainsi la pression financière sur la population locale.
Impact sur les activités économiques
La mauvaise qualité des routes à Kinshasa entrave également les activités économiques locales. Les commerçants et les entreprises rencontrent des difficultés pour acheminer leurs marchandises en raison des routes dégradées, ce qui peut entraîner des retards dans les livraisons et des pertes financières. Les prix des produits de première nécessité peuvent également augmenter en raison des problèmes de transport, impactant directement le pouvoir d’achat des consommateurs.
Par ailleurs, les embouteillages fréquents et les conditions de circulation difficiles peuvent affecter la productivité des entreprises et des travailleurs, entraînant des pertes économiques à long terme. La connectivité économique de la ville est compromise, ce qui peut freiner le développement des activités commerciales et industrielles.
Conséquences sur l’investissement et le développement
La mauvaise qualité des routes à Kinshasa peut également dissuader les investisseurs nationaux et étrangers, impactant ainsi le développement économique de la région. Les infrastructures routières défaillantes peuvent limiter l’accès aux zones économiquement importantes, entravant la croissance des entreprises et des industries.
En outre, l’absence d’investissements dans la réhabilitation et l’entretien des routes peut compromettre la compétitivité de la ville sur le plan économique, réduisant ainsi les opportunités d’emploi et de croissance. Les retombées économiques positives attendues de certains projets de réhabilitation peuvent être compromises si les routes ne sont pas entretenues de manière adéquate.
Mesures gouvernementales pour la durabilité des infrastructures routières à Kinshasa
Réhabilitation des avenues principales
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a lancé officiellement les travaux de réfection des avenues Colonel Ebeya, Plateau et Flamboyant à Kinshasa. Cependant, malgré cette annonce, les travaux sur le terrain n’ont pas encore commencé, laissant les habitants de la ville dans l’attente. Certains observateurs estiment que la saison sèche devrait être mise à profit pour réhabiliter ces avenues devenues impraticables.
Les travaux incluent l’asphaltage de l’avenue Lubi et la réparation de la couche de base de l’avenue Katomba à Mbuji-Mayi. Le directeur de l’Office des voiries et Drainage (OVD), Trésor Kashala, a justifié la reprise des travaux par l’arrivée de matériaux de construction et le montage des usines d’asphaltage par les entreprises. Les travaux d’assainissement se déroulent également sur les avenues des écoles et Cathédrale.
Renforcement de la sécurité routière
Depuis le 21 mai 2024, la Police nationale congolaise (PNC) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) organisent des patrouilles mixtes dans les artères de Kinshasa pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Cette mesure fait suite à une tentative de coup d’État déjouée en République démocratique du Congo. Les forces de défense et de sécurité recherchent des hommes en uniforme en divagation et luttent contre les nuisances sonores.
La police de circulation routière est également de retour sur la voie publique à Maniema après trois ans d’absence. Le commissaire provincial de la police nationale congolaise, Elvis Palanga Nawej, organise des séances de travail avec les responsables des associations de motards pour mettre en place de nouvelles instructions. Les motards plaident pour le respect des instructions et s’engagent à travailler dans la quiétude pour sécuriser les usagers de la route.
Inspection et suivi des travaux
Le ministre des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gisaro, a inspecté les travaux de réhabilitation de l’avenue Nguma à Kinshasa. Il a souligné l’importance de respecter les échéances de remboursement des crédits octroyés par le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) pour pérenniser les activités industrielles. Il a également visité plusieurs projets financés dans la province du Kongo Central pour évaluer l’avancement des travaux.
Le gouvernement a également instruit la société Congolaise d’entreposage des produits du Pétrole (Sep-Congo) de poursuivre l’approvisionnement en carburant des stations-services de Kinshasa pour éviter les files d’attente des véhicules. Cette mesure a été prise après que Sep-Congo a suspendu les navettes de nuits de ses camions citernes pendant le week-end, entraînant des désagréments.
