Une mesure courante en Afrique comme ailleurs dans le monde
La taxe d’habitation annoncée au Gabon n’a rien d’inédit. Elle n’est ni exceptionnelle ni scandaleuse : elle correspond tout simplement à la norme appliquée depuis des décennies en Afrique et dans la majorité des pays du monde. Partout, la fiscalité locale constitue l’un des principaux piliers du développement urbain : routes, éclairage, propreté, espaces publics et entretien des quartiers.
Aucune ville moderne ne fonctionne sans contribution locale. C’est un principe universel.
Ce que font déjà les pays africains

Contrairement à ce que laissent entendre certains détracteurs, le Gabon ne crée aucune nouveauté. Il rejoint un cadre déjà bien établi sur le continent.
En Côte d’Ivoire, chaque logement verse 20 000 FCFA par an.
Au Sénégal, taxe d’habitation et contributions locales peuvent grimper à 200 000 FCFA pour une villa.
Au Bénin, la taxe foncière représente 4 à 8 % de la valeur locative.
Au Togo, elle varie de 2 000 FCFA pour un studio à 30 000 FCFA pour une villa, et peut atteindre 100 000 FCFA pour les immeubles.
Au Burkina Faso, les ménages paient entre 5 000 et 30 000 FCFA par an.
Au Maroc, la taxe d’habitation s’étend entre 20 000 et 100 000 FCFA.
En Tunisie, elle varie entre 15 000 et 60 000 FCFA.
Au Rwanda, la fiscalité locale accompagne la transformation de Kigali.
Au Ghana, la Property Rate est essentielle pour l’entretien urbain.
La réalité est simple : tous les pays africains disposent d’une taxe d’habitation.
Un contraste saisissant : au Gabon, 1 000 FCFA pour la Majorité

À partir de 2026, la taxe d’habitation au Gabon sera fixée à 1 000 FCFA par mois dans la plupart des cas, bien en dessous des montants observés dans la région.
Quand l’Afrique applique des montants de 20 000, 50 000, 80 000 ou même 200 000 FCFA par an, le Gabon retient le tarif le plus bas du continent.
Le pays adopte le même principe fiscal que ses voisins, mais dans une version atténuée, accessible et adaptée.
Une pratique également commune au niveau international

Loin d’être une exception africaine, la taxe d’habitation est un mécanisme global.
Au Royaume-Uni, la Council Tax dépasse en moyenne 120 000 FCFA par an et finance routes, écoles, parcs et services publics.
En France, la taxe d’habitation a permis de bâtir 90 % des infrastructures communales avec des montants mensuels allant de 33 000 à 52 000 FCFA.
Au Brésil, la COSIP, prélevée sur la facture d’électricité, a modernisé l’éclairage public.
En Turquie, une taxe environnementale intégrée à la facture d’eau soutient la propreté urbaine.
En Chine, les taxes locales ont accompagné la plus grande modernisation urbaine du monde contemporain.
La leçon est claire : le modèle est universel.
Une question centrale : veut-on des villes modernes ou non ?Nul pays n’a pu financer durablement ses infrastructures urbaines uniquement par des promesses. Les routes, la lumière publique, la propreté, l’entretien des quartiers et les services urbains nécessitent une ressource locale, stable et régulière.
Avec un tarif réduit à 1 000 FCFA mensuels, le Gabon propose une contribution faible mais suffisante pour engager la modernisation progressive des villes. Le pays ne fait pas figure d’exception, il s’aligne sur un modèle éprouvé.
Un choix responsable et cohérent

Les faits sont incontestables :
L’Afrique dispose d’une taxe d’habitation.
Le monde entier en applique une.
Le Gabon adopte la même taxe, mais avec le montant le plus bas.
Pour qui souhaite des villes propres, éclairées, sûres et entretenues, cette mesure s’inscrit dans une logique de développement moderne.
Le Gabon ne crée rien : il applique ce qui fonctionne ailleurs, avec prudence et progressivité.
Un choix cohérent, responsable et résolument tourné vers la modernité.
https://www.impots.bj/page/bc612146-9703-4f9f-be14-c8b470aa5364/payer-votre-taxe-fonciere-471089792

