Défis du corridor du Grand Nord au Cameroun

Contexte des perturbations post-électorales
Les élections au Cameroun, marquées par des tensions politiques, impactent profondément divers secteurs, notamment le transport. Le 26 novembre 2025, le général de brigade Boum Bissoue Raymond a rassemblé les transporteurs du corridor du Grand Nord pour aborder les perturbations sur la nationale n°1, artère vitale de l’économie locale. Exacerbées par un climat d’insécurité, ces perturbations engendrent d’importants défis sécuritaires et économiques.
Souvent accompagnées de manifestations et de violences, les élections créent une atmosphère d’insécurité. Les transporteurs, dépendants de cette route pour acheminer leurs marchandises, connaissent une situation précaire. Les blocages et dangers sur les routes entraînent des retards, augmentant ainsi les coûts d’exploitation. Cela souligne l’urgence d’une gestion proactive des crises pour garantir la sécurité tous usagers de la route.
A cela s’ajoute la présence préoccupante de groupes armés dans certaines zones du Grand Nord. Ces groupes exploitent les failles de sécurité, rendant le transport de marchandises risqué. Les transporteurs naviguent donc non seulement dans un environnement économique fragile, mais aussi dans un paysage sécuritaire chaotique.

Impact économique sur les transporteurs et les consommateurs
Les perturbations sur la nationale n°1 entraînent des conséquences économiques directes. D’après une délégation tchadienne, les pertes durant cette période dépassent deux milliards de francs CFA. Ces pertes perturbent non seulement les transporteurs, mais aussi les consommateurs qui dépendent d’un approvisionnement régulier en biens essentiels. Les hausses de prix résultant des retards de livraison amputent le pouvoir d’achat des ménages, aggravant la précarité économique.
Les transporteurs se retrouvent face à des coûts d’exploitation en forte augmentation. Ils doivent gérer des itinéraires plus longs et dangereux. La méfiance croissante à l’égard de la sécurité des routes décourage également de nouveaux acteurs d’entrer sur le marché, réduisant la concurrence et les options disponibles pour les consommateurs.
Lors de la réunion avec le général Boum Bissoue, les transporteurs ont clairement exprimé leur besoin de mesures concrètes. Une meilleure coopération avec les forces de sécurité est essentielle pour protéger les convois. De même, des initiatives gouvernementales visant à améliorer l’infrastructure routière et renforcer la sécurité sont impératives.

Perspectives d’avenir et solutions potentielles
Pour surmonter ces défis, plusieurs solutions s’imposent pour améliorer la situation dans le corridor du Grand Nord. D’abord, un dialogue continu entre les autorités, les transporteurs et les forces de sécurité est essentiel. Ce dialogue doit permettre d’identifier les zones à risque et d’organiser des patrouilles régulières pour garantir la sécurité des routes.
Parallèlement, des investissements significatifs dans l’infrastructure routière sont cruciaux. L’amélioration des routes et des points de contrôle pourrait réduire les temps de trajet, allégeant ainsi les coûts d’exploitation. Des initiatives pour renforcer la résilience économique des transporteurs, telles que des subventions ou des prêts à faible intérêt, sont également nécessaires pour les aider en période de crise.
Enfin, impliquer les communautés locales dans la recherche de solutions est impératif. En cultivant un sentiment d’appartenance et de responsabilité, les habitants peuvent devenir des acteurs clés de la sécurité de leur environnement, contribuant ainsi à une stabilité durable. La collaboration entre tous les acteurs est fondamentale pour transformer ces défis en véritables opportunités de développement.


