Dérive autoritaire au Cameroun : Les accusations du Pr Jean Calvin Aba’a Oyono

Un incident révélateur à Garoua
Le 22 octobre 2025, le Pr Jean Calvin Aba’a Oyono, figure emblématique de la société civile camerounaise, a été empêché de débarquer à Garoua. Ce qui aurait pu sembler anecdotique met en lumière des tensions profondes au sein du régime. Selon lui, cette interdiction a été ordonnée par le gouvernement de Yaoundé. Cela constitue une atteinte flagrante à la liberté de circulation.
Ce refus d’accès transcende une simple mesure administrative ; il s’inscrit dans un contexte plus large de répression des voix dissidentes. Le Pr Oyono décrit le Cameroun comme « une dictature d’une échelle inclassable ». Ses paroles résonnent comme un cri d’alarme, soulignant que les actions gouvernementales ne sont pas simplement des violations des droits individuels. Elles incarnent un système autoritaire décidément déterminé à étouffer toute forme d’opposition.
Un incident de cette nature suscite d’importantes interrogations. Comment les autorités camerounaises gèrent-elles les droits fondamentaux des citoyens ? La liberté d’aller et venir, pilier de toute démocratie, semble ici gravement compromise, laissant planer un doute sur l’état de la démocratie au Cameroun.

Une méthode de gouvernement basée sur la peur
Le Pr Oyono ne se limite pas à dénoncer des faits isolés. Il critique en profondeur la méthode de gouvernance actuelle. Selon lui, le gouvernement camerounais instrumentalise la peur comme outil de contrôle. Cette stratégie d’intimidation des citoyens et de répression des voix critiques est caractéristique des régimes autoritaires à l’échelle mondiale.
De nombreux militants des droits de l’homme corroborent cette vision. Leurs témoignages évoquent des cas de harcèlement, d’arrestations arbitraires et de violences policières. Ensemble, ces pratiques visent à instaurer un climat de terreur, dissuadant les citoyens de s’exprimer librement ou de s’engager politiquement.
Mais pour le Pr Oyono, la peur est incapable d’étouffer son engagement envers les droits et libertés. Au contraire, il clame que ces méthodes répressives catalysent sa détermination à œuvrer pour un Cameroun où les droits fondamentaux sont enfin respectés. Cette résistance face à l’oppression est une pierre angulaire de la lutte pour la démocratie et les droits humains dans le pays.

Les implications d’une dérive autoritaire
Les accusations du Pr Jean Calvin Aba’a Oyono soulèvent des questions cruciales sur l’avenir du Cameroun. Si le régime persiste dans cette dérive autoritaire, les conséquences pourraient s’avérer désastreuses. Non seulement pour les droits individuels, mais aussi pour la stabilité même du pays. Le manque de dialogue et de respect des droits fondamentaux peut conduire à la radicalisation des oppositions et à une montée des tensions sociales.
Cette situation risque également d’affecter la perception internationale du Cameroun. Les pays et organisations qui soutiennent actuellement le pays pourraient être contraints de reconsidérer leur position face à un régime qui bafoue les droits de ses citoyens. Des sanctions économiques ou diplomatiques pourraient devenir une réalité inéluctable si aucune amélioration ne se matérialise.
Enfin, le combat pour les droits et libertés au Cameroun est un effort collectif. Les citoyens, la société civile et la communauté internationale doivent se mobiliser pour faire entendre leur voix et exiger des changements. Une question demeure : jusqu’où le régime camerounais ira-t-il pour maintenir son emprise sur le pouvoir et quelles en seront les répercussions pour le peuple camerounais ?


