L’impact du sommeil sur la performance sportive

Une mauvaise nuit de sommeil peut considérablement affecter notre motivation et notre performance physique. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 35 % de la population mondiale souffre d’insomnie, et ce chiffre ne cesse d’augmenter. En effet, le sommeil est un facteur clé non seulement pour la récupération physique, mais aussi pour la santé mentale et émotionnelle. Lorsque nous manquons de repos, il est essentiel de réévaluer nos séances d’entraînement pour éviter des blessures et optimiser notre bien-être.
Les risques d’un entraînement intensif après une nuit blanche
Lorsque l’on a mal dormi, il est préférable d’éviter les exercices intenses. D’après le Dr Jeffrey Durmer, neurologue spécialiste du sommeil, le manque de sommeil perturbe notre système neuromusculaire, ce qui peut altérer la coordination et augmenter le risque de blessures. Des études montrent que les performances physiques peuvent chuter de 20 % ou plus après une nuit de sommeil insuffisante, ce qui souligne l’importance d’adapter son entraînement en fonction de son état de forme.
Les mouvements polyarticulaires, tels que les squats ou les soulevés de terre, ainsi que les entraînements cardio très soutenus, comme le fractionné ou le HIIT, sont à proscrire. Le cœur, déjà affaibli par le manque de sommeil, peut réagir de manière excessive, entraînant une fréquence cardiaque élevée et un stress inutile sur le corps. À long terme, ces séances épuisantes peuvent également accroître la fatigue mentale, générant un sentiment d’échec ou d’irritation, ce qui n’est pas l’effet recherché lorsque l’on souhaite se sentir bien dans son corps.
Les bienfaits d’une activité physique douce
Pour compenser une nuit de sommeil difficile, il est conseillé d’opter pour des activités légères. Le Dr Durmer recommande de rester actif tout en évitant de trop solliciter son corps. Des exercices doux comme une marche en plein air, une séance de yoga ou des étirements peuvent être bénéfiques. Une étude de l’Université de Harvard a révélé que des activités légères peuvent augmenter la production d’endorphines, contribuant ainsi à améliorer l’humeur et à réduire le stress.
L’idéal est de maintenir une intensité modérée, ne dépassant pas 60 à 70 % de la fréquence cardiaque maximale. Cela permet de stimuler le corps tout en évitant une surcharge. Des activités comme le vélo, la natation ou le rameur à cadence douce sont également de bonnes alternatives.
Recalibrer son rythme circadien
Si la fatigue est trop intense pour envisager une séance d’entraînement, une simple marche de 30 à 60 minutes à la lumière naturelle peut suffire. Selon les experts, l’exposition à la lumière matinale aide à réajuster le rythme circadien, favorisant un sommeil plus réparateur le soir suivant. Même 15 minutes de marche suivies de 15 minutes assises au soleil peuvent avoir un impact positif.
En somme, il est crucial d’écouter son corps et d’adapter son activité physique en fonction de ses besoins. Les jours où le sommeil fait défaut, privilégier des mouvements doux peut non seulement améliorer notre santé physique, mais aussi notre bien-être mental.
Pour en savoir plus : Source : Elle.fr


