Un scrutin marqué par des excès
Le double scrutin législatif et local du 27 septembre dernier, censé consolider la démocratie et refléter la volonté populaire, a surtout mis en lumière une dérive inquiétante : celle d’un zèle excessif de certains acteurs politiques et administratifs. Dans l’optique de vouloir “faire plaisir” au Président de la République, des pratiques douteuses ont été observées, ternissant la sincérité du processus électoral et fragilisant l’élan de transition.
Le contraste avec l’exemple présidentiel

Ironie du sort, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a lui-même été élu de manière transparente, avec plus de 95 % des suffrages exprimés, dans un climat apaisé et salué pour sa clarté. Cet exemple, loin d’encourager des manipulations, devrait servir de modèle. Mais au lieu de s’en inspirer, certains ont cru bon de fausser la compétition locale, pensant ainsi renforcer la loyauté envers le Chef de l’État.
La tentation de servir au lieu de servir l’État

Dans plusieurs circonscriptions, des irrégularités ont été signalées : bourrages d’urnes, pressions locales, retards volontaires d’ouverture de bureaux, transport d’électeurs depuis la capitale ou encore favoritismes flagrants. Ces comportements ne renforcent pas l’autorité du Président, bien au contraire. En voulant démontrer une fidélité mal placée, certains cadres compromettent la crédibilité des réformes engagées et offrent aux opposants des arguments pour délégitimer l’ensemble du processus.
L’ironie d’un double discours
Plus troublant encore, un responsable de parti politique, connu pour avoir dénoncé avec force les fraudes électorales et manipulations du temps d’Ali Bongo Ondimba, se retrouve aujourd’hui accusé des mêmes pratiques. Au lieu d’assumer les critiques et d’appeler à plus de transparence, il a choisi de célébrer une victoire entachée de soupçons. Une contradiction qui jette une ombre sur la sincérité de son engagement et rappelle que l’opportunisme politique peut rapidement supplanter les grands principes.
Un avertissement pour l’avenir
Le Chef de l’État a souvent rappelé sa volonté de bâtir un État de droit où le citoyen se sent respecté. Or, lorsque ses soutiens confondent loyauté et servilité, ils desservent son action. Gouverner, ce n’est pas recevoir des résultats arrangés, mais affronter la réalité avec courage et transparence.
Servir la vérité avant le Chef
Le plus grand service à rendre au Président n’est pas de lui fabriquer de faux succès, mais de garantir la vérité des urnes, la rigueur des institutions et la confiance du peuple. L’histoire politique du Gabon l’a montré : vouloir protéger le Chef au prix de la vérité finit toujours par l’isoler et fragiliser son autorité. https://www.union.sonapresse.com/fr/pour-seraphin-moundounga-les-fauteurs-de-troubles-devront-repondre-de-leurs-actes?fbclid=IwdGRjcANIvqBjbGNrA0i-m2V4dG4DYWVtAjExAAEeI0jqXGhivkTB-bzNMDcUDujyCdzWTlp26wI7SvvaEyt8ObmCP6xRA6hzO4Y_aem_cufoe_-qrE6T603hv1yRhQ


