Une rentrée sous haute tension
La rentrée parlementaire en République démocratique du Congo se serait ouverte dans une atmosphère électrique. À l’Assemblée nationale, le président Vital Kamerhe aurait surpris ses pairs en exprimant publiquement des regrets et en demandant pardon aux députés ainsi qu’aux animateurs des institutions. Ce geste, jugé rare dans le paysage politique congolais, pourrait traduire une volonté d’apaisement dans un contexte de fortes turbulences au sein de la majorité présidentielle.
Des pétitions qui fragiliseraient les institutions

Au même moment, plusieurs élus auraient déposé des pétitions visant la destitution des présidents des deux chambres : Vital Kamerhe à l’Assemblée nationale et Jean-Michel Sama Lukonde au Sénat. Les signataires dénonceraient, entre autres, le manque de transparence dans la gestion, le blocage du contrôle parlementaire, les dix mois d’arriérés de frais de fonctionnement et une couverture médicale jugée insuffisante pour les élus. Du côté du Sénat, Sama Lukonde serait accusé d’inertie et d’opacité budgétaire.
Kamerhe miserait sur l’apaisement
Face à cette fronde, Vital Kamerhe aurait choisi une posture conciliatrice. En plus de ses excuses, il aurait relayé l’appel du président Félix Tshisekedi à une rentrée parlementaire apaisée, centrée sur les priorités nationales : la souveraineté, la sécurité à l’Est, les droits humains et les réformes institutionnelles. Il aurait également insisté sur la nécessité d’une meilleure synergie entre les deux chambres et le gouvernement.
Un mea culpa aux allures de stratégie

Le geste de Kamerhe pourrait être interprété à la fois comme un signe d’humilité et comme une manœuvre politique. En reconnaissant certains dysfonctionnements, il chercherait à désamorcer la contestation et à regagner la confiance des élus. Toutefois, les pétitionnaires, dont certains viendraient de son propre ancien parti, l’UNC, paraîtraient résolus à aller jusqu’au bout de leur démarche.
Une majorité fragilisée
Cette rentrée parlementaire mouvementée poserait une question de fond : la majorité présidentielle serait-elle encore en mesure de porter le programme de réformes du président Tshisekedi dans un climat aussi fragmenté? L’avenir immédiat dépendrait de la capacité des principaux leaders à dépasser leurs rivalités pour recentrer le débat sur les véritables défis du pays. https://www.dw.com/fr/rdc-vital-kamerhe-petition-udps-assemblee-nationale/a-74020305


