La rentrée des classes, annoncée tambour battant pour le 1er septembre 2025, s’est transformée en un rendez-vous manqué. Dans les établissements publics de la capitale et de sa périphérie d’Akanda à Owendo les salles sont restées désespérément vides, offrant le spectacle d’une rentrée sans élèves.
Seuls quelques nouveaux collégiens, encore intimidés par leurs premiers pas dans le secondaire, ont franchi le seuil des établissements. Les anciens, eux, attendent patiemment le 8 septembre, date avancée par les chefs d’établissement pour un démarrage effectif des cours.
Les parents, seuls au rendez-vous

Si les bancs n’ont pas encore retrouvé leurs occupants, les cours d’école n’ont pas été désertés pour autant. On y a vu affluer les parents, venus finaliser inscriptions et réinscriptions, se procurer uniformes et compléter des dossiers parfois à rallonge. Un ballet administratif qui, selon plusieurs proviseurs, aurait dû être achevé dès la rentrée administrative.
Des établissements en mode préparation

Les lycées et collèges n’ont pas chômé : nettoyage des salles, entretien des sanitaires, réception des dossiers de transfert, attente fébrile des tables-bancs et du matériel pédagogique. À Owendo, le proviseur du lycée André Gustave Anguile, Patrick Zoghe Ndo, résume l’ampleur du défi :
« Nous avons reçu 764 élèves orientés en classe de 6e. Il nous faut garantir à chacun une place assise. En attendant la livraison des tables-bancs et la subvention promise, nous procédons au nettoyage des sanitaires : une vingtaine de cabines pour près de 3 100 élèves. »
Une rentrée sous contraintes

Depuis plusieurs années, la question de la gratuité des inscriptions continue d’empoisonner la rentrée scolaire. Les directions, souvent contraintes d’avancer sur fonds propres ou de retarder les activités pédagogiques, redoutent la lenteur des subventions publiques.
Résultat : pour des milliers de familles, la rentrée 2025 ressemble à un pétard mouillé. Entre incertitudes administratives, manque de matériel et démarrage différé, l’école publique peine à donner le signal attendu. Rendez-vous est désormais pris pour le 8 septembre, date à laquelle élèves et enseignants devraient, enfin, renouer avec la salle de classe.


