Alors que les Gabonais célébraient la Fête de la Libération, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) annonçait, le 30 août dernier, une nouvelle qui a vite refroidi l’enthousiasme populaire. À compter du 31 août, quatre groupes de la centrale flottante de KarPowerShip, connectés au réseau du Grand Libreville, sont arrêtés pour permettre le raccordement d’une nouvelle unité de 150 mégawatts. Une opération censée renforcer l’alimentation électrique dès le 15 septembre, mais qui impose deux semaines de perturbations.
Des délestages programmés en pleine rentrée

Dans son communiqué, la SEEG avertit que la déconnexion temporaire de 70 mégawatts risque de provoquer des coupures ponctuelles, surtout aux heures de pointe, entre 19 h et 23 h. Une annonce mal accueillie par des ménages déjà éprouvés par des années de délestages, et qui craignent de voir leur rentrée scolaire et professionnelle perturbée.
Un précédent qui interroge

Cette décision suscite d’autant plus d’incompréhension qu’un mois plus tôt, la SEEG avait prévu une opération similaire, du 1er au 21 août, tout en assurant qu’un dispositif technique permettrait de maintenir la production quotidienne à hauteur de la demande. Pourquoi ce dispositif n’a-t-il pas été reconduit ? Qu’est-ce qui explique ce report à septembre, au moment où la capitale reprend son activité à plein régime ? Autant de questions restées sans réponse officielle.
Entre promesses et scepticisme
Pour l’opérateur, ces désagréments sont le prix à payer pour une amélioration future. La SEEG appelle ainsi à la « compréhension de tous » et encourage une consommation d’électricité plus responsable durant cette période sensible. Mais sur le terrain, la lassitude domine : les consommateurs, habitués aux promesses non tenues, s’interrogent sur la fiabilité des assurances données cette fois-ci.
Une attente sous tension

Si tout se déroule comme prévu, la mise en service de la nouvelle unité devrait marquer un tournant, en portant la capacité installée à un niveau supérieur. Mais d’ici là, Libreville reste plongée dans l’incertitude. Pour les habitants, une seule question compte : le 15 septembre marquera-t-il enfin la fin des délestages, ou seulement une nouvelle étape dans une crise énergétique qui n’en finit pas ?


