Il y a quelques instants seulement, la Cour de cassation a frappé Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice, d’une condamnation à 3 ans de travaux forcés, assortie d’une privation de droit de vote et d’éligibilité pendant 5 ans. Mais au-delà de la peine, c’est l’image d’une justice instrumentalisée, soumise aux intérêts du pouvoir, qui s’impose avec force.
Une justice devenue arme politique?

Depuis sa démission en juin 2025, Mutamba clame haut et fort qu’il est la cible d’un complot politique. Menaces, intimidations, tentatives d’empoisonnement : tous les coups, selon lui, ont été orchestrés pour le neutraliser. Lors du procès, il a défié la Cour, récusé des magistrats jugés partiaux et provoqué le remplacement du président de la Chambre, révélant l’ampleur des tensions (kongomedia.net).
Une procédure précipitée et contestée

Les juristes dénoncent un procès expéditif, marqué par l’absence de contradictoire et le non-respect de la présomption d’innocence. L’Assemblée nationale a autorisé les poursuites sans débat réel, renforçant l’impression d’une mise en accusation à motivation politique (actu7.cd).
Une mise en scène orchestrée
Le déroulé du procès, la convocation massive de témoins issus de l’administration, donnent l’impression d’une opération politique planifiée, visant à envoyer un message clair à tous ceux qui contestent l’ordre établi (liberatenews.info).
Une sanction ou un avertissement politique ?
Certains voient en Mutamba un corrompu sanctionné, d’autres un opposant neutralisé par un État vengeur. Ce procès dépasse largement le cadre de la justice : il est devenu un signal inquiétant, une démonstration de ce qu’une justice vulnérable au pouvoir peut infliger aux voix critiques (congoquotidien.com).
Verdict : le droit à l’épreuve du politique

Au final, cette condamnation ne concerne pas seulement Mutamba. Elle questionne toute la RDC : dans un État où la justice peut être instrumentalisée, où le droit cède devant le politique, qui peut encore croire en l’impartialité des tribunaux ? Ce procès est un avertissement sombre : la justice, si elle s’incline devant le pouvoir, devient l’ombre d’elle-même. https://www.jeuneafrique.com/1718670/politique/en-rdc-constant-mutamba-est-condamne-a-trois-ans-de-travaux-forces/


