Résultats définitifs publiés à Libreville
Le rideau est tombé sur le concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM). Après deux journées d’épreuves, tenues les 23 et 24 août derniers, les résultats définitifs ont été officiellement rendus publics hier au Palais de justice de Libreville, en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, chargé des Droits humains, Dr Séraphin Akure-Davin.
Sur près de 4 500 candidats inscrits à cette session, 300 ont été retenus : 200 pour la filière de magistrats (financière, administrative et judiciaire) et 100 pour celle des greffiers (principaux et adjoints).
Une sélection jugée rigoureuse et transparente

« Nous avons tenu à être là ce matin pour nous assurer de la bonne tenue des concours. Malgré quelques incidents, nous avons réussi à rendre tous les résultats en huit jours. Les notes ont été affichées et chaque candidat a pu consulter sa situation », a expliqué le ministre de la Justice, qui a insisté sur le caractère transparent de la procédure.
Le jury et le directoire de l’ENM ont, pour leur part, salué la discipline et la rigueur observées durant toute la période des épreuves. Une démarche qui, selon plusieurs observateurs, marque une rupture avec les soupçons récurrents d’irrégularités ayant parfois entaché ce type de concours.
Une étape clé pour la réforme judiciaire

Au-delà des chiffres, cette sélection s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement visant à redonner confiance aux citoyens dans leur système judiciaire. « Si nous voulons changer la perception de la justice dans notre pays, il faut que les conditions de recrutement soient irréprochables », a insisté le ministre Akure-Davin.
Le renforcement des effectifs de magistrats et greffiers est perçu comme une réponse directe aux besoins pressants du secteur judiciaire gabonais, confronté à un déficit en personnel qualifié et à une demande croissante de justice accessible et équitable.
Une attente forte de la société gabonaise

Pour de nombreux candidats, ce concours n’était pas seulement un examen, mais une véritable porte d’entrée vers un métier au cœur de l’État de droit. L’annonce des résultats, largement relayée sur les réseaux sociaux, a suscité à la fois joie et déception, reflet de l’âpreté de la sélection.
Avec ces 300 nouveaux admis, le Gabon espère ainsi insuffler un nouveau souffle à son système judiciaire, en dotant le pays d’une génération de magistrats et de greffiers capables de relever les défis d’une justice moderne, transparente et proche des citoyens. https://justice.gouv.ga/9-actualites/702-ecole-nationale-de-la-magistrature-300-places-disponibles-au-concours-d-entree-d-aout-2025/


