Évolution du secteur café-cacao en Côte d’Ivoire

Des réformes significatives depuis 2011
Depuis 2011, l’arrivée d’Alassane Ouattara à la présidence a marqué un tournant décisif pour le secteur café-cacao en Côte d’Ivoire. Motivées par l’amélioration des conditions de vie des producteurs et par le désir de renforcer la compétitivité militaire sur la scène internationale, ces réformes ont transformé la filière. En 2025, le prix bord champs du cacao a été revalorisé, atteignant 2200 FCFA/kg, un progrès considérable comparé aux années antérieures.
Afin d’assurer un revenu décent aux producteurs, un différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US par tonne de cacao a été instauré. Ce changement a été salué par Siaka Diakité, président de l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) Café-Cacao, qui a souligné à Yamoussoukro en août 2025 l’importance de ces avancées.
La création de l’OIA Café-Cacao, prévue par l’ordonnance n°473 – 2021, a également joué un rôle crucial. Cette initiative a impliqué davantage les acteurs de la chaîne de valeur, en particulier les producteurs, dans la gestion de la filière. Ce modèle participatif a permis une meilleure coordination et renforcé la transparence, instaurant ainsi la confiance des producteurs envers les institutions.

Améliorations sociales et économiques
Les réformes sous la présidence d’Alassane Ouattara ne se sont pas limitées aux aspects économiques. Une avancée sociale majeure est la couverture maladie universelle prise en charge à 100% pour les producteurs de cacao. Cette initiative vise à garantir l’accès aux soins de santé pour les producteurs et leurs familles, réduisant ainsi les inégalités et améliorant la qualité de vie des communautés rurales.
Le gouvernement a également alloué 17 milliards FCFA de subventions via le Fonds Covid pour soutenir les producteurs durant la crise sanitaire. Cette aide a permis de maintenir les activités agricoles et de préserver les emplois dans le secteur, témoignant de l’engagement du gouvernement face à des défis sans précédent.
Les efforts pour renforcer la transformation locale du cacao sont également à souligner. En favorisant cette transformation sur place, la Côte d’Ivoire cherche à ajouter de la valeur à sa production, tout en diminuant sa dépendance à l’exportation de fèves brutes. Cela pourrait générer de nouveaux emplois et dynamiser l’économie locale.

Vers un cacao durable et traçable
Un autre aspect fondamental des réformes dans le secteur café-cacao est l’accent mis sur la durabilité et la traçabilité. Des normes ont été instaurées pour garantir un cacao durable, répondant ainsi aux exigences croissantes des consommateurs et des marchés internationaux. Dans un contexte où la durabilité devient cruciale, cette démarche est indispensable pour l’accès aux marchés.
Les initiatives de traçabilité permettent également de lutter contre les pratiques illégales et de s’assurer que les producteurs reçoivent une rémunération équitable. En intégrant des pratiques agricoles durables, la Côte d’Ivoire se positionne comme un acteur responsable sur le marché mondial du cacao, ce qui pourrait renforcer sa réputation et sa compétitivité.
En somme, les évolutions du secteur café-cacao en Côte d’Ivoire sous la présidence d’Alassane Ouattara reflètent une volonté politique forte d’améliorer les conditions de vie des producteurs face à des défis économiques et environnementaux. Néanmoins, la mise en œuvre de ces réformes exige un engagement continu et une collaboration solide entre tous les acteurs de la filière.
Alors que la Côte d’Ivoire progresse dans un paysage économique en constante mutation, quelles seront les prochaines étapes pour assurer la pérennité et la durabilité de son secteur café-cacao ? Les producteurs pourront-ils tirer pleinement profit des réformes instaurées ? Ces questions méritent d’être examinées pour comprendre les enjeux futurs de cette filière essentielle à l’économie ivoirienne.


