Crise alimentaire au Cameroun : un appel urgent à l’aide
Une situation alarmante
Le 22 août 2025, le Programme alimentaire mondial (PAM) a alerté sur une crise alimentaire imminente au Cameroun. Près d’un demi-million de personnes pourraient perdre toute assistance alimentaire à cause d’un déficit de 65,5 millions de dollars. Cette situation grave menace non seulement l’aide humanitaire, mais aussi la survie de millions de Camerounais déjà vulnérables.
À l’heure actuelle, plus de deux millions de personnes souffrent de faim aiguë. Cette crise est aggravée par des conflits armés, des chocs climatiques et la flambée des prix des denrées alimentaires. Dans les régions anglophones, les violences ont conduit à des déplacements massifs, compliquant l’accès à la nourriture. De plus, les conditions climatiques difficiles, telles que sécheresses et inondations, ont dévasté la production agricole, exacerbant ainsi la pénurie alimentaire.
Djaounsede Madjiangar, porte-parole régional du PAM, souligne l’urgence de la situation. Il met en garde que, dès la fin août, 240 000 réfugiés pourraient perdre leur assistance, tout comme plus de 200 000 enfants et femmes vulnérables privés de soutien nutritionnel, sans oublier les repas scolaires de 60 000 élèves. Cette perspective alarmante pourrait plonger davantage de Camerounais dans la précarité alimentaire.
Les conséquences d’un manque de financement
Le déficit financier de 65,5 millions de dollars représente un obstacle majeur à l’assistance humanitaire. Déjà, des réductions d’aide ont forcé certaines familles à sauter des repas ou vendre leurs biens. Cette situation désespérée met en lumière l’importance cruciale d’une mobilisation rapide des bailleurs de fonds.
Les conséquences d’une suspension de l’aide alimentaire seraient dévastatrices. Les enfants, en particulier, en seraient les premières victimes. La malnutrition infantile pourrait atteindre des niveaux alarmants, entraînant des effets durables sur la santé et le développement des plus jeunes. De plus, l’interruption des repas scolaires menacerait l’éducation de milliers d’élèves, aggravant le cycle de pauvreté.
Le PAM lance ainsi un appel pressant à la mobilisation des bailleurs de fonds pour prévenir une catastrophe humanitaire. Les acteurs internationaux doivent prendre conscience que leur soutien financier est vital pour maintenir l’aide alimentaire. Sans cette intervention, des millions de vies seront mises en péril, et les efforts de développement à long terme du Cameroun seront compromis.
Un appel à l’action collective
Face à cette crise, le PAM ne se limite pas à demander de l’aide financière. Il insiste sur la nécessité d’une action collective et coordonnée entre gouvernements, ONG et organisations internationales. La situation au Cameroun illustre comment les crises alimentaires naissent de multiples facteurs interconnectés, allant des conflits à la dégradation environnementale.
Les bailleurs de fonds doivent non seulement fournir des ressources financières, mais aussi investir dans des initiatives à long terme qui s’attaquent aux causes profondes de la faim. Cela inclut le soutien à la résilience des communautés, l’amélioration des infrastructures agricoles et la promotion de la paix dans les zones touchées par les conflits.
En résumé, la crise alimentaire au Cameroun requiert une solidarité internationale urgente. Les conséquences d’une inaction seraient désastreuses, tant pour ceux qui en souffrent directement que pour la stabilité et le développement futur du pays. Les bailleurs de fonds ont la responsabilité d’agir maintenant pour prévenir une catastrophe humanitaire aux répercussions dépassant les frontières du Cameroun.
Alors que la situation évolue, quelles mesures concrètes les bailleurs de fonds prendront-ils pour répondre à cet appel urgent ? La communauté internationale saura-t-elle se mobiliser à temps pour éviter une tragédie humanitaire ? Ces questions demeurent en suspens, mais l’urgence de la situation est indiscutable.
