Défis et avancées des travaux routiers à Douala
Une situation de congestion persistante
Douala, la vitalité économique du Cameroun, affronte des défis de circulation croissants. Les travaux sur des axes majeurs, tel que la pénétrante Ouest et l’axe Douala – Bonabéri, sont cruciaux pour décharger le trafic sur le long terme. Cependant, ces projets entraînent des perturbations quotidiennes, paralysant des quartiers entiers aux heures de pointe. Les usagers, exaspérés par les embouteillages, expriment leur mécontentement face à une situation apparemment sans issue.
Le 21 août 2025, lors de sa visite, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a constaté directement l’ampleur des désagréments. En compagnie d’ingénieurs et de responsables locaux, il a inspecté des zones critiques, soulignant la nécessité d’une meilleure gestion des chantiers. Les embouteillages s’étendent sur plusieurs kilomètres, aggravés par une signalisation souvent insuffisante et une coordination défaillante entre les différentes parties prenantes.
Cependant, le ministre a promis d’apporter des améliorations. Une signalisation renforcée et une gestion plus efficace du trafic autour des chantiers sont désormais prioritaires. Ces mesures visent à réduire les désagréments des usagers tout en continuant les travaux indispensables à l’amélioration des infrastructures routières.
Avancées significatives dans les projets routiers
Malgré ces défis, plusieurs avancées notables ont été réalisées. Le 18 août 2025, on a annoncé que 70% des travaux de la route Awae-Esse-Soa étaient terminés. Ce jalon clé, supervisé par le Conseiller Technique N°1, Akono Mvondo Léopold, témoigne de l’engagement des équipes sur le terrain. À Soa, la couche de fondation est complétée, tandis que la mise en place de la couche de base est en cours.
Les travaux progressent malgré les difficultés liées à la cohabitation entre les chantiers, un trafic intense et la mobilité des riverains. Les usagers s’adaptent avec discipline aux contraintes imposées par les travaux. Des tronçons précédemment bloqués, tels que le carrefour Nkoltsit (PK 36), sont en voie d’amélioration, avec l’aménagement d’un grand giratoire censé faciliter la fluidité du trafic.
Par ailleurs, la méthode HIMO (Haute Intensité de Main-d’œuvre) est mise en œuvre pour employer des travailleurs locaux, ce qui soutient l’économie tout en favorisant l’avancement des travaux. Des ateliers de pose de bordures pour le drainage des eaux montrent l’approche intégrée des autorités pour améliorer les infrastructures routières.
Perspectives d’avenir et implications pour les usagers
Les avancées dans les travaux routiers à Douala sont encourageantes, mais suscitent également des interrogations sur la gestion à long terme des infrastructures. Les engagements du ministre Djoumessi d’améliorer la signalisation et la gestion du trafic sont essentiels pour apaiser les frustrations des usagers. La réussite de ces mesures sera cruciale afin que les bénéfices des travaux soient effectivement ressentis par tous.
Les usagers de Douala, ayant déjà fait preuve de patience face aux désagréments, attendent des résultats concrets. La question se pose : comment les autorités préviennent-elles un déséquilibre entre l’avancement des travaux et la qualité de vie des citoyens ? Les retours des riverains et usagers seront déterminants pour ajuster les stratégies mises en place.
En conclusion, les défis et avancées des travaux routiers à Douala mettent en lumière la complexité dans la gestion des infrastructures d’une métropole en pleine expansion. Alors que les projets se poursuivent, il est impératif que les autorités écoutent les besoins des usagers et adaptent leur approche pour garantir une circulation fluide et sécurisée. Les prochaines étapes pourraient transformer ces défis en opportunités pour une amélioration durable.
