Insécurité croissante sur l’axe Kalemie–Lubumbashi

Une recrudescence alarmante des attaques
Le 11 août 2025, l’axe Kalemie–Lubumbashi a été le cadre d’une tragédie éclairant la vulnérabilité des expatriés en République Démocratique du Congo (RDC). Deux policiers ont perdu la vie et un ressortissant chinois a été enlevé lors d’une embuscade orchestrée par des coupeurs de route. Chirac Issa, coordinateur adjoint de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSC), a confirmé cet incident tragique. Ce fait divers illustre une tendance inquiétante : l’augmentation des attaques ciblant les investisseurs étrangers.
Ces incidents ne sont pas isolés. Ils s’inscrivent dans une dynamique plus vaste de violence touchant d’autres routes, telles que Kalemie–Kabimba et Kalemie–Bendera. Les ressortissants chinois sont particulièrement ciblés, soulevant des interrogations sur la sécurité des expatriés et l’attractivité de la RDC pour les investisseurs. La situation est d’autant plus préoccupante, car ces attaques entraînent des pertes humaines et compromettent la stabilité économique de la région.
Des experts en sécurité, dont M. Issa, soulignent que ces actes ne sont pas que des faits divers. Ils révèlent des faille fondamentales dans la sécurité publique. La montée des violences armées sur ces axes stratégiques pourrait avoir des répercussions durables sur la perception de la sécurité en RDC, à la fois au niveau national et international.

Conséquences sur l’investissement étranger
La sécurité des expatriés est essentielle pour les investisseurs étrangers. Les récentes attaques sur l’axe Kalemie–Lubumbashi pourraient dissuader les entreprises d’investir ou de se développer en RDC. La crainte de devenir une cible d’attaques peut inciter les investisseurs à reconsidérer leurs projets, ce qui pourrait entraver les flux d’investissement dans le pays.
Les effets économiques de cette insécurité sont nombreux. Une diminution des investissements étrangers peut ralentir le développement économique régional, privant la population locale de toute possibilité de progression. De plus, un climat d’affaires perçu comme dangereux risque de ternir la réputation du pays sur la scène internationale, le rendant moins attrayant aux yeux de partenaires commerciaux potentiels.
Des études montrent qu’une insécurité prolongée nuit à la croissance économique. Un rapport de la Banque Mondiale révèle que des conflits armés et l’insécurité peuvent réduire le PIB d’un pays de 2 à 3 % par an. Dans le cas de la RDC, riche en ressources naturelles, l’association d’une insécurité croissante et d’une mauvaise gouvernance pourrait s’avérer dévastatrice pour son potentiel économique.

Appels à l’action et perspectives d’avenir
Face à cette montante inquiétude, des voix s’élèvent pour un renforcement des mesures de sécurité le long des routes stratégiques. M. Issa souligne l’importance d’une réponse proactive des autorités congolaises pour protéger les expatriés et rétablir la confiance des investisseurs. Cela nécessiterait une augmentation de la présence policière, des patrouilles régulières, et une meilleure coordination entre les forces de sécurité locales et nationales.
Par ailleurs, la communauté internationale doit prendre conscience de la situation en RDC. Les organisations non gouvernementales et les agences de développement devraient travailler en synergie avec le gouvernement congolais pour élaborer des programmes de sécurité adaptés, visant à protéger non seulement les expatriés mais aussi la population locale, la plus touchée par la violence.
À long terme, résoudre les problèmes de sécurité en RDC nécessitera des réformes structurelles. Lutter contre la corruption, améliorer la gouvernance et renforcer les institutions sont des éléments cruciaux pour créer un environnement propice à la paix et à la prospérité. Reste à savoir jusqu’où les autorités congolaises sont prêtes à aller pour garantir la sécurité de tous sur leur territoire.


