L’ancien secrétaire général rompt le silence et plaide pour l’unité du parti
Neuf ans après avoir gravé dans les mémoires la phrase désormais emblématique “Le PDG ne mourra pas”, Faustin Boukoubi la remet au goût du jour avec une solennité intacte. Dans un entretien accordé au quotidien L’Union ce samedi 9 août, l’ancien président de l’Assemblée nationale et figure historique du Parti démocratique gabonais (PDG) a exprimé sa confiance dans la résilience de cette formation politique, malgré les vents contraires qui la secouent.
Le souvenir d’une déclaration devenue emblème

C’était à la fin de l’année 2016. Le PDG, encore meurtri par la présidentielle d’août, engageait une vaste campagne d’adhésion et de réadhésion. Lors d’une visite au siège de l’Union des Jeunes du Parti Démocratique Gabonais (UJPDG), organe spécialisé installé en plein cœur de Libreville, Faustin Boukoubi avait prononcé ces mots qui résonnent encore dans les esprits : “Le PDG ne mourra pas.”
Bruno, Brily et Ismaël, militants chevronnés, se rappellent avec précision ce moment où l’homme, en pleine ferveur militante, insufflait un message de foi et de détermination à ses troupes.
Un parti ébranlé par une crise de leadership

Depuis l’éviction du pouvoir de son “Distingué camarade président” Ali Bongo Ondimba en août 2023, le PDG traverse une zone de fortes turbulences. Deux camps, menés respectivement par Blaise Louembe et Ali Akbar Onanga Y’Obeghe ce dernier bénéficiant du soutien de l’ancien chef de l’État s’affrontent pour la direction du parti de masse. Une lutte d’influence qui s’apparente à une véritable guerre de tranchées.
Un baobab qui résiste aux tempêtes

Pour Faustin Boukoubi, ces divisions, aussi profondes paraissent-elles, ne sauraient avoir raison de l’héritage et de la vision du fondateur Omar Bongo Ondimba :
“La situation actuelle au PDG est conjoncturelle. Elle ne saurait résister à la force de l’esprit conciliant, rassembleur et bâtisseur qui a toujours guidé notre président fondateur.”
L’ancien secrétaire général croit fermement en la vigilance et en la loyauté des militants convaincus, attachés à la sauvegarde des idéaux fondateurs, véritables piliers de l’unité nationale. “Ils ne laisseront pas perdurer les dérives. Je reste convaincu : le PDG ne mourra pas !” affirme-t-il avec force.
Un frémissement d’apaisement avant les urnes

Ces dernières semaines, une relative accalmie semble poindre. En prélude aux élections législatives et locales, les deux factions adverses esquissent des gestes d’ouverture. L’heure semble être à l’unité de façade, avec l’ambition de présenter un front commun et de préserver l’aura d’un PDG encore bien enraciné dans le paysage politique gabonais.


