Un duel qui s’annonce tendu
Dans la circonscription de la Dola, la campagne électorale pour les législatives 2025 prend des allures de duel symbolique entre deux figures que tout oppose : Yves Fernand Manfoumbi, candidat sortant du Parti Démocratique Gabonais (PDG), et Mays Mouissi, nouveau venu sur le terrain politique sous la bannière de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Si les regards se tournent vers le défi que veut incarner Mouissi, c’est pourtant vers Manfoumbi que les cœurs continuent de battre.
Une figure enracinée dans la Dola

Yves Fernand Manfoumbi n’est pas un inconnu. Dans la Dola, son nom rime avec présence, proximité et constance. Depuis plusieurs mandats, il incarne une forme de stabilité et de continuité dans la gestion des affaires locales. Son réseau est solide, son ancrage territorial indéniable, et son action sur le terrain palpable. Au-delà des affiliations partisanes, beaucoup le considèrent comme un homme proche des réalités du quotidien, un élu qui n’a jamais tourné le dos aux populations.
Sa candidature, loin d’être celle d’un baron distant, s’appuie sur des années de terrain, de partage et d’écoute. Accompagné de son suppléant Mossodou Jules Alphonse, il mise moins sur le spectacle de la nouveauté que sur la confiance construite jour après jour avec les habitants.
Un adversaire qui incarne le renouveau

En face, Mays Mouissi représente une autre voie. Économiste de renom, récemment propulsé sur la scène politique, il se lance avec ambition dans un combat électoral difficile. Sa candidature, soutenue par l’UDB, incarne une volonté de rupture avec les figures établies. Avec sa suppléante Olivia Prisque Nongou Moundounga, il entend renouveler les pratiques, réinjecter du souffle dans une démocratie locale parfois figée.
Mais dans cette lutte politique, la reconnaissance médiatique et les promesses ne suffisent pas toujours à ébranler la réalité du terrain. Le charisme de technocrate peut séduire certains, mais la fidélité des électeurs repose souvent sur des liens bien plus anciens et profonds.
Manfoumbi, la continuité au service des siens

À y regarder de près, la « continuité » que représente Manfoumbi n’est pas synonyme d’immobilisme. Elle se fonde sur une proximité constante avec les populations, une capacité à répondre aux attentes concrètes, et un style de leadership qui rassure. Ce n’est pas un homme de discours, mais d’actions visibles, de gestes simples qui marquent les mémoires. Dans les villages comme dans les quartiers, il reste l’homme que l’on peut approcher, solliciter, interpeller.
Un affrontement déséquilibré ?

Certes, l’écart d’expérience et de terrain donne à ce duel un aspect déséquilibré. Pour beaucoup, la Dola reste un bastion quasi imprenable, et la candidature de Mays Mouissi, aussi brillante soit-elle sur le papier, relève d’un pari audacieux. L’avenir dira s’il peut surprendre. Mais d’ici là, Yves Fernand Manfoumbi continue de marcher dans la Dola comme chez lui, salué, reconnu, respecté non pas seulement comme un élu, mais comme un fils du pays qui n’a jamais quitté les siens.
Conclusion : Dans ce scrutin, au-delà des discours et des ambitions, c’est la fidélité entre un homme et sa population qui pourrait bien faire la différence. Yves Fernand Manfoumbi, bien qu’incarnant la continuité politique, reste pour beaucoup l’incarnation humaine de l’engagement local. Et parfois, dans les urnes comme dans la vie, ce sont les liens du cœur qui l’emportent sur les promesses du changement.


