Un duel au sommet du PDG
Le Parti démocratique gabonais (PDG), pilier politique du pays pendant plus d’un demi-siècle, est secoué par une guerre de leadership sans précédent. Deux figures majeures s’affrontent : Ali Akbar Onanga Y’Obegue et Angélique Ngoma. Ce qui, au départ, ressemblait à une simple divergence de stratégie interne, a pris la forme d’une confrontation frontale, portée devant la Cour constitutionnelle.
Ali Akbar Onanga crie victoire

Ali Akbar, voix montante du courant dit « légitimiste » au sein du PDG, a salué la saisine de la Cour comme une étape décisive. À ses yeux, cette procédure est un signe clair que la légalité est de son côté. « La justice a tranché », a-t-il déclaré avec fermeté, n’hésitant pas à présenter cette démarche comme une victoire personnelle.
Angélique Ngoma contre-attaque

Mais la riposte n’a pas tardé. Dans le camp d’Angélique Ngoma, ex-ministre respectée et fidèle à une autre ligne de continuité du parti, les propos d’Ali Akbar sont vivement contestés. Son entourage dénonce une « communication mensongère » et assure qu’aucune décision n’a encore été rendue par la haute juridiction. Pour eux, rien n’est joué, et la manœuvre de l’adversaire est perçue comme une tentative d’influencer l’opinion publique.
Le PDG en pleine recomposition
Derrière ce bras de fer se cache un enjeu bien plus vaste : le contrôle du PDG à l’approche des élections locales et législatives prévues pour septembre. Ces joutes internes révèlent l’état de recomposition d’un parti autrefois tout-puissant, aujourd’hui affaibli et fragmenté depuis la chute du régime d’Ali Bongo.
La justice en arbitre politique

Pour la première fois, la Cour constitutionnelle pourrait jouer un rôle décisif dans la gouvernance interne d’un parti politique. Ce recours juridico-politique marque une étape importante, tant sur le plan symbolique qu’institutionnel. Tous les regards sont tournés vers elle, en attente du verdict final.
Une nation suspendue
Dans les rues de Libreville comme sur les réseaux sociaux, le débat fait rage. Certains saluent le courage d’Ali Akbar Onanga pour avoir brisé les codes du silence politique, tandis que d’autres défendent la sagesse d’Angélique Ngoma, garante de l’unité et de la mémoire du PDG. Mais tous s’accordent : le PDG joue son avenir… et peut-être même une partie de celui du Gabon.
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