La tendance du cru, de la fermentation et de la germination
Cet été, de plus en plus de personnes se tournent vers des pratiques alimentaires innovantes telles que le cru, la fermentation et la germination. Ces méthodes, qui font parler d’elles sur les réseaux sociaux, sont vantées pour leurs bénéfices sur la santé. Mais qu’en est-il vraiment ? Selon une enquête menée par l’institut de sondage Statista, près de 30 % des Français déclarent vouloir adopter un mode de vie plus sain, et ces techniques semblent répondre à cette demande croissante.
Le cru, en particulier, attire l’attention. En effet, consommer des légumes et des fruits à l’état brut permet de préserver un maximum de nutriments, notamment les vitamines sensibles à la chaleur comme la vitamine C et certaines vitamines du groupe B. Cependant, il est essentiel de savoir que toutes les personnes ne tolèrent pas bien les aliments crus. Une étude de l’Université de Harvard met en évidence que 20 % de la population souffre de troubles digestifs liés à une consommation excessive de fibres crues.
Les bienfaits des légumes crus

La raw food, ou alimentation crue, est souvent perçue comme un moyen de « détoxifier » l’organisme. Cependant, certaines personnes peuvent ressentir des désagréments, tels que des ballonnements ou des troubles intestinaux, en raison de la rigidité des parois cellulaires des légumes. Pour ceux qui souhaitent intégrer davantage de cru dans leur alimentation, il est recommandé de commencer progressivement. Opter pour des légumes tendres comme les courgettes râpées ou les jeunes pousses peut faciliter cette transition.
Les bienfaits du cru ne s’arrêtent pas là. Une consommation accrue de légumes crus peut également aider à se sentir rassasié plus rapidement, car ces aliments nécessitent une mastication plus importante. Une étude réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) rapporte que les personnes qui mastiquent longtemps leurs aliments consomment en moyenne 10 % de calories en moins lors de leurs repas.
Légumes fermentés : une tradition aux multiples bienfaits

La fermentation est une autre méthode qui suscite de l’intérêt. Ce procédé, qui date de plusieurs millénaires, permet de modifier la structure des aliments tout en les enrichissant en probiotiques. Les légumes fermentés, comme les choux et les carottes, sont plus digestes et favorisent le bon fonctionnement du microbiote intestinal.
Une étude de l’Université de Stanford a démontré que la consommation régulière de probiotiques peut réduire de 50 % le risque de maladies intestinales. De plus, la fermentation permet de diminuer la présence de phytates, des composés qui peuvent entraver l’absorption de certains nutriments. Pour ceux qui hésitent à se lancer, commencer par une cuillère à soupe de légumes lacto-fermentés par jour peut faire toute la différence.
La germination : un concentré de nutriments
Enfin, la germination est une technique qui mérite d’être mise en avant. En faisant germer des graines, on obtient des aliments concentrés en vitamines, minéraux et enzymes. Les graines germées, comme celles de lentilles ou d’alfalfa, sont non seulement riches en nutriments, mais elles ajoutent également une touche croquante et esthétique à vos plats.
La germination permet également de réduire la quantité d’antinutriments présents dans les graines, rendant ainsi les nutriments plus biodisponibles. Une étude publiée dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry a révélé que la germination pouvait augmenter la teneur en vitamine C jusqu’à 100 % dans certaines graines.
En conclusion, adopter des pratiques alimentaires comme le cru, la fermentation et la germination peut être une excellente façon d’améliorer votre santé. Il est important d’y aller avec prudence et d’écouter les besoins de votre corps. En intégrant ces méthodes de manière progressive, vous pourrez profiter de leurs bienfaits tout en respectant votre système digestif.
Pour en savoir plus : Elle.fr


