C’est dans le cadre majestueux du palais présidentiel d’Oyem, au nord du pays, que le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu ce mardi une délégation du groupe minier français Eramet, conduite par son directeur général Paulo Castellari. Cette rencontre marque un tournant décisif dans la politique de souveraineté économique du Gabon : l’interdiction formelle d’exporter du manganèse brut à compter du 1er janvier 2029, au profit d’une transformation locale à forte valeur ajoutée.
Une volonté affirmée au sommet de l’État et portée par le peuple

Cette décision, réaffirmée avec autorité dans le septentrion gabonais, reflète la volonté ferme du président Oligui Nguema massivement porté au pouvoir par son peuple de garantir la maîtrise nationale sur les ressources du sous-sol gabonais. Plus question pour le Gabon d’être un simple fournisseur de matières premières. Le chef de l’État veut désormais bâtir une économie industrielle, productive et souveraine, au service du développement durable et du bien-être collectif.
Eramet se rallie à la vision gabonaise

Après une période de flottement et de réserves, Eramet, à travers sa filiale Comilog, a fini par se plier à cette orientation stratégique claire. Le géant français a annoncé son engagement à transformer localement 2 millions de tonnes de minerai en alliage, concrétisant ainsi un changement de cap historique.
Ce ralliement s’accompagne d’obligations fortes : construction d’un nouveau siège au Gabon, domiciliation de la comptabilité et des recettes sur le territoire national, commercialisation locale du minerai, et surtout, gabonisation des postes stratégiques à la Comilog, à la Setrag et dans les Ressources humaines. Désormais, les ventes devront transiter par des comptes bancaires domiciliés au Gabon, mettant fin à une longue époque d’évasion des bénéfices hors du territoire.
Une ambition enracinée dans une vision ancienne

Ce basculement vers la transformation locale n’est pas un caprice de circonstance. Il découle d’une vision stratégique amorcée depuis plusieurs décennies, qui avait déjà conduit à la création de l’École des Mines et de la Métallurgie de Moanda (E3MG) et à l’inauguration du Complexe industriel de Moanda (C2M) en 2015, pour le traitement de 100 000 tonnes d’alliages. Longtemps mise en veille, cette vision reprend vie, portée par la détermination d’un président décidé à reconstruire l’économie nationale sur des bases solides.
L’avenir du Gabon se joue aussi à Oyem

C’est donc depuis le Nord, loin des cercles économiques habituels de Libreville, que le président a rappelé que chaque coin du pays participe à l’élan de souveraineté et de transformation. Oyem, terre d’accueil de cette rencontre stratégique, devient le symbole de la reconquête économique d’un Gabon debout, fier et maître de son destin.
Par cette initiative forte, le Gabon rompt définitivement avec l’économie de rente, équilibre ses relations avec ses partenaires et rétablit la primauté des intérêts nationaux sur les logiques purement extractives. Une démarche applaudie par le peuple, qui voit dans ce choix un acte de courage et de responsabilité, au service d’un avenir plus juste, plus inclusif et résolument souverain.


