Mystères de l’accident d’Air India
Un vol tragique : le contexte de l’accident
Le vol 171 d’Air India, qui a coûté la vie à 260 personnes en juin 2025, soulève de nombreuses interrogations. Après un décollage apparemment normal, un Boeing 787 Dreamliner a perdu toute puissance suite à une coupure des interrupteurs de commande de carburant. Cet incident a plongé experts et enquêteurs dans une quête urgente pour identifier les causes de ce drame.
D’après les premières révélations de l’enquête, l’équipage a enregistré une conversation où l’un des pilotes s’interroge sur la coupure des interrupteurs. Toutefois, personne ne prend la responsabilité de cette action. Ce flou autour de la manipulation des commandes de carburant soulève des questions cruciales sur la sécurité et la fiabilité des systèmes de contrôle de l’appareil.
Les autorités indiennes travaillent en étroite collaboration avec des experts de Boeing et de General Electric pour mener l’enquête. Leur tâche est ardue, car elle nécessite d’analyser minutieusement les enregistrements du cockpit pour identifier les voix et comprendre les décisions de l’équipage dans les moments clés qui ont précédé le crash.
Les interrupteurs de carburant : un point de contention
Un des aspects les plus préoccupants de cet accident concerne les interrupteurs de carburant. Peter Goelz, ancien directeur général du NTSB, insiste sur le fait qu’un pilote a coupé le robinet peu après le décollage, entraînant une perte de puissance catastrophique. Les enquêteurs explorent la possibilité que ces interrupteurs aient pu être activés électroniquement par l’unité de contrôle, une hypothèse soutenue par le capitaine Kishore Chinta, ancien enquêteur de l’AAIB.
Les systèmes de sécurité aérienne sont conçus pour prévenir les activations accidentelles. Pourtant, des préoccupations ont émergé à la suite d’un bulletin de la FAA en 2018, qui signalait des problèmes similaires sur d’autres modèles de Boeing. Cela remet en question la conception des systèmes de commande de carburant et l’efficacité des mesures prises à l’époque.
Bien que les échantillons de carburant prélevés après l’accident aient été jugés « satisfaisants », cela n’élimine pas la possibilité d’une contamination antérieure ayant contribué à la défaillance des moteurs. Les experts poursuivent cette piste, cherchant à établir un lien entre la qualité du carburant et l’accident tragique.
Les implications de l’accident et les questions en suspens
Les conséquences de ce décès tragique dépassent largement la simple perte de vies. Elles soulèvent des interrogations sur la sécurité aérienne, ainsi que sur la responsabilité des fabricants. Shawn Pruchnicki, expert en aviation, questionne les motivations derrière l’arrêt des interrupteurs de carburant et examine comment erreurs humaines ou défaillances techniques peuvent mener à de tels désastres.
La défaillance de la turbine Ram Air (RAT), également impliquée dans l’accident, indique une rupture des moteurs. Cela fait émerger des préoccupations concernant la formation des pilotes et les protocoles d’urgence face à une panne moteur. Un pilote de Boeing 787 a expliqué que, devant une telle situation, l’équipage se concentre prioritairement sur la trajectoire de vol, négligeant parfois des aspects critiques, comme la position du train d’atterrissage.
Alors que l’enquête progresse, il est vital de s’interroger sur les leçons à tirer de cet incident. Quelles améliorations peuvent être apportées aux systèmes de sécurité pour éviter de telles tragédies à l’avenir ? Comment garantir que les pilotes sont mieux préparés à gérer des situations critiques ? Les réponses à ces interrogations ne nuiront pas seulement à la compréhension de l’accident d’Air India, mais pourraient également renforcer la sécurité aérienne mondiale.
