Impact des Conflits Internationaux sur les Étudiants Étrangers en Iran

Une Réalité Difficile : Témoignages de Soudanais en Iran
La guerre entre l’Iran et Israël, intensifiée depuis le 13 juin 2025, a bouleversé la vie des étudiants étrangers en Iran, notamment ceux originaires de pays en crise comme le Soudan. Salim Mahmoud, étudiant en génie mécanique à Ispahan, décrit sa ville transformée en champ de bataille. Les sirènes d’alerte et les explosions sont maintenant des compagnons constants. Ce climat de peur pèse sur ses études et son bien-être mental.
Salim ressent un double fardeau : la guerre qui ravage le Soudan et les dangers présents en Iran. Cette spirale de crises engendre un profond sentiment d’impuissance et de désespoir. Dans ce contexte, il envisage de quitter l’Iran pour la Malaisie. Une décision clé, car retourner au Soudan est impensable. Ce témoignage illustre la fragilité des étudiants étrangers, souvent piégés entre des conflits qu’ils n’ont pas choisis.
Un autre étudiant, Anwar, a fui Téhéran pour Karaj, espérant échapper aux dangers croissants. En quelques jours, sa ville, jadis calme, est devenue un lieu hostile. Les sirènes et explosions remplacent les moments de sérénité, alimentant son sentiment d’insécurité. Ces récits témoignent de la manière dont les conflits internationaux perturbent non seulement la sécurité, mais aussi la concentration académique des étudiants.

Réactions et Stratégies d’Évasion
En réponse à cette crise, le gouvernement soudanais agit. L’ambassadeur Abdelaziz Saleh a annoncé l’évacuation de Soudanais souhaitant quitter l’Iran, avec un premier groupe de 25 personnes prévu pour partir. Cette initiative met en lumière l’urgence de la situation et la nécessité de protéger ces étudiants vulnérables. Environ 1 000 Soudanais vivent en Iran, principalement à Qom, centre d’études religieuses, où leur sécurité est devenue préoccupante.
À Téhéran, Ali Nour prend un chemin différent. Il pense que les rapports sur la sécurité sont exagérés et choisit de rester en Iran. Cette divergence d’opinion parmi les étudiants illustre la complexité de la crise. Tandis que certains perçoivent l’évacuation comme une nécessité, d’autres espèrent une amélioration. Ce contraste souligne les diverses stratégies d’adaptation face à une crise prolongée.
Les choix des étudiants sont souvent influencés par des considérations personnelles, comme le soutien familial ou les opportunités d’études. Pour certains, quitter l’Iran signifierait abandonner des années d’efforts ; pour d’autres, rester pourrait conduire à des dangers accrus. Ces dilemmes révèlent les réalités difficiles auxquelles font face les étudiants étrangers dans un contexte de conflit.

Conséquences à Long Terme sur l’Éducation et la Vie des Étudiants
Les conflits internationaux ont des effets durables sur l’éducation et la vie des étudiants étrangers. En Iran, la guerre perturbe non seulement les cours, mais altère également la santé mentale des étudiants. Les tensions incessantes et l’insécurité entraînent un stress considérable, compromettant leur concentration et leurs performances académiques.
Simultanément, la situation humanitaire en Iran se dégrade. L’accès aux ressources essentielles, qu’il s’agisse de nourriture ou de soins médicaux, devient de plus en plus difficile. Les étudiants naviguent dans un environnement instable, avec des conséquences sur leur santé physique et émotionnelle.
À long terme, ces expériences peuvent modeler les choix de carrière de ces étudiants et leur vision des opportunités à l’étranger. Bien que certains développent résilience et adaptabilité, d’autres nourrissent un sentiment de désillusion face à l’éducation et à la vie professionnelle. Cela soulève une question importante : comment ces expériences influenceront-elles la génération future de leaders et de professionnels parfois façonnés par le conflit ?
Les témoignages des étudiants soudanais en Iran révèlent une réalité troublante. Alors que la guerre se poursuit, il est crucial d’examiner les implications des conflits pour l’éducation et la vie des étudiants étrangers. Quelles mesures peuvent prendre les institutions académiques et les gouvernements pour mieux soutenir ces jeunes en période de crise ? Quelles leçons peut-on tirer de leurs expériences pour éviter de futures tragédies ?


