Conséquences de l’installation illégale du cabinet « Thiam & Associés »

Violation des normes professionnelles
Le cabinet « Thiam & Associés », installé à Abidjan sans l’aval du Barreau de Côte d’Ivoire, transgresse gravement les normes régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA. Conformément au règlement N°10/2006/CM/UEMOA, seul un avocat inscrit dans un barreau d’un État membre peut exercer ailleurs dans la région. Cette règle vise à sauvegarder l’intégrité de la profession et à garantir aux citoyens la compétence des avocats qui les représentent.
En s’installant sans autorisation, Maître Baba Hady Thiam et son équipe ne se contentent pas de violer la déontologie. Ils sapent également la confiance du public dans la profession. Les avocats doivent incarner des standards éthiques élevés. Cette situation soulève des doutes sur la légitimité et les compétences des avocats qui enfreignent les règles en place.
Cela pourrait entraîner des sanctions disciplinaires sévères, comme la suspension ou la radiation du barreau. Ces conséquences peuvent saper les carrières professionnelles. Chaque avocat doit comprendre que sa réputation est indissociable de sa conformité aux normes établies.

Conséquences juridiques pour le cabinet
Le Barreau de Côte d’Ivoire a d’ores et déjà pris des mesures concrètes en mandant le bâtonnier pour poursuivre les responsables de cette installation illégale. Ainsi, « Thiam & Associés » risque des poursuites judiciaires pour exercice illégal de la profession d’avocat. Les poursuites pourraient inclure des amendes, des interdictions d’exercice, voire des sanctions pénales si des infractions plus graves sont avérées.
En outre, le bâtonnier a alerté la conférence des Barreaux de l’UEMOA, ce qui pourrait déclencher des actions coordonnées entre les barreaux de la région. Une telle interconnexion pourrait aggraver la situation pour le cabinet, d’autres barreaux pouvant également choisir de prendre des mesures contre les avocats concernés.
Il est crucial de souligner que, selon la législation ivoirienne, l’exercice illégal de la profession d’avocat est une infraction sérieuse. Cela n’impacte pas seulement le cabinet, mais pourrait aussi compromettre les droits des clients ayant sollicité les services de « Thiam & Associés », menaçant ainsi la validité de leurs contrats.

Impact sur la confiance du public et la profession
Cette affaire soulève de graves inquiétudes sur la confiance du public envers les avocats en Côte d’Ivoire. Les citoyens méritent de pouvoir s’appuyer sur des avocats qui respectent la législation en vigueur. L’exercice illégal de la profession entache la perception générale, semant la méfiance envers l’ensemble de la profession.
De surcroît, cette situation pourrait perturber les relations inter-barreaux au sein de l’UEMOA. Une coopération solide est essentielle pour un cadre juridique uniforme et respectueux. Des incidents tels que celui-ci peuvent créer des tensions et des divisions, rendant la collaboration délicate.
En somme, la question de la nécessité d’une réglementation accrue et d’une surveillance renforcée des avocats dans la région se pose avec acuité. Une coopération entre les barreaux est primordiale pour établir des mécanismes de contrôle solides, préservant ainsi l’intégrité de la profession et la confiance du public.
Alors que le Barreau de Côte d’Ivoire engage des poursuites contre « Thiam & Associés », quelles mesures pourraient être envisagées pour prévenir de telles violations à l’avenir ? La profession d’avocat est-elle suffisamment protégée, et comment les barreaux peuvent-ils renforcer leur collaboration pour garantir le respect des normes éthiques ? Ces réflexions sont indispensables dans le climat actuel.


