Le rideau tombe doucement mais sûrement sur l’un des plus beaux chapitres de l’histoire du Real Madrid. Luka Modric, 39 ans, génie du milieu de terrain, s’apprête à quitter la Maison Blanche à l’issue de la Coupe du Monde des Clubs 2025. Une fin programmée pour une légende qui a marqué d’une touche d’or et de grâce les pages du plus grand club du XXIe siècle.Mais que reste-t-il à dire sur ce maestro discret et élégant, qui n’a jamais élevé la voix, mais a toujours élevé le jeu ?
Le parcours d’un miraculé du football
Luka Modric est né le 9 septembre 1985 à Zadar, en Croatie. Fils de réfugiés de la guerre de Bosnie, son enfance fut marquée par les bombardements, les camps et les exils. À six ans, il tape dans un ballon entre deux tanks. À 10 ans, il est repéré par le Dinamo Zagreb. À 18 ans, il est prêté en Bosnie, à Zrinjski Mostar, où il apprend à jouer vite, dur et bien.
Sa carrière prend son envol au Dinamo Zagreb, avant un passage remarqué à Tottenham entre 2008 et 2012. En Angleterre, il brille par sa vision du jeu et sa précision chirurgicale. Puis vient l’appel de la grandeur. Le Real Madrid débourse 35 millions d’euros pour l’attirer. À son arrivée, il est même élu pire transfert de l’année par Marca. Douze ans plus tard, il est tout simplement devenu l’un des plus grands milieux de terrain de l’histoire.
Un palmarès à faire pâlir le panthéon
Le palmarès de Luka Modric est tout bonnement stratosphérique :
6 Ligues des champions
4 Ligas
5 Coupes du Monde des Clubs
5 Supercoupes d’Europe
2 Coupes du Roi
Et surtout, un Ballon d’Or en 2018, qui brisa l’hégémonie Messi-Ronaldo et consacra un joueur à l’élégance rare.
Avec près de 600 matchs sous le maillot blanc, Modric est devenu le joueur le plus titré de l’histoire du club. Une fidélité exemplaire, un amour du maillot sans fioritures, une rigueur professionnelle digne des plus grands.
Un rôle de patriarche et de passeur d’héritage
Ces deux dernières saisons, malgré l’arrivée de la nouvelle garde (Bellingham, Camavinga, Valverde), Luka Modric n’a jamais râlé, jamais triché. Toujours prêt, toujours lucide, toujours au service du collectif. Il a montré à une génération entière ce que signifiait « jouer simple », « penser vite », « aimer le ballon ». Carlo Ancelotti, entre deux silences, n’a jamais tari d’éloges : « Il est l’âme du vestiaire, le cerveau du terrain ».
Et après Madrid ?
Modric ne raccroche pas les crampons. Pas encore. S’il quitte le Real, il rêve de disputer une dernière Coupe du Monde en 2026. L’Italie lui fait les yeux doux. L’Inter Miami aimerait le voir danser avec Messi en MLS. Mais l’Arabie saoudite ne semble pas le séduire. Le Croate veut un dernier défi sportif, pas un chèque sans saveur.
Un adieu sans drame, mais avec émotion
Ce samedi, face à la Real Sociedad, le Bernabéu retiendra son souffle. Il n’y aura pas de larmes chez Modric. Juste ce petit sourire en coin, cette main sur le cœur, et peut-être une passe lumineuse pour Vinicius ou Rodrygo. Un dernier tour de magie, comme un salut d’artiste.
Luka Modric s’en va, mais il ne disparaît pas. Il entre tout simplement dans la légende.
« Il y a des joueurs qui passent, d’autres qui marquent. Modric, lui, a écrit le jeu. » https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/-fier-d-avoir-fait-partie-du-plus-grand-club-de-l-histoire-luka-modric-annonce-son-depart-du-real-madrid/1563944
