Impact des Initiatives Gouvernementales sur les Ressources Maritimes en Côte d’Ivoire

Contexte des Initiatives Gouvernementales
Depuis plusieurs années, la Côte d’Ivoire rénove la gestion de ses ressources maritimes et fluviales. Ces réformes, soutenues par un cadre politique renforcé, répondent à l’occupation anarchique du domaine public maritime et à la surexploitation des ressources halieutiques. L’une des initiatives marquantes est la création de la Brigade spéciale de lutte contre le remblayage anarchique (BRISRA) le 17 mars 2025, sous la direction du ministre délégué aux Affaires maritimes, Célestin Serey Doh.
Cette brigade, constituée de 64 agents, a pour mission de contrôler les activités de remblayage nuisibles à l’écosystème maritime. La gestion du foncier urbain a souvent conduit à des pratiques illégales, mettant en péril la biodiversité. Le ministre a insisté sur la nécessité d’un ordre strict et de la collaboration des riverains pour maximiser l’efficacité des actions menées.
Lors du Salon International de l’Agriculture de Paris, le ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) a souligné l’économie bleue comme un levier de développement économique. Le Dr N’Gandi, Conseiller Technique du Ministre, a affirmé que cette approche pourrait engendrer des milliers d’emplois tout en améliorant la sécurité alimentaire, démontrant l’importance d’une gestion responsable des ressources maritimes.

Réformes Législatives et Organisationnelles
Les réformes législatives en Côte d’Ivoire sont essentielles pour réguler les activités maritimes. La loi 2016-54 sur la pêche et l’aquaculture, ainsi que la loi 2020-995 sur la santé publique vétérinaire, mettent en place un cadre juridique adapté à la gestion durable des ressources. Ces lois améliorent la réglementation des pratiques de pêche, garantissant ainsi la sécurité alimentaire et la santé animale.
Par ailleurs, la reconnaissance des organisations interprofessionnelles agricoles, mentionnée dans le communiqué du conseil des ministres du 12 mars 2025, favorise le dialogue entre les acteurs des filières aquacole et halieutique. Cela optimise la gestion collective des enjeux environnementaux et socio-économiques, tout en renforçant la durabilité des ressources maritimes.
Un autre aspect significatif est le transfert d’actifs de l’État à la Société d’Etat Port Autonome de San Pedro (PASP). En régularisant les infrastructures du Port de pêche de San Pedro, cette mesure améliore la gestion des ressources halieutiques. Elle facilite également l’exploitation et la commercialisation des produits de pêche, stimulant ainsi l’économie locale tout en améliorant les conditions de vie des pêcheurs.

Perspectives et Défis à Venir
Malgré les avancées, de nombreux défis persistent. La mise en œuvre des réformes nécessite vigilance et engagement des acteurs locaux. Le Dr KABA Ibrahima a évoqué que la demande de viande porcine dépasse largement l’offre, représentant un potentiel économique important. Cela nécessite cependant des investissements conséquents et une gestion rigoureuse des ressources.
La coopération, tant nationale qu’internationale, est essentielle pour garantir une gestion efficace des ressources maritimes. Les acteurs locaux doivent être sensibilisés aux enjeux de durabilité, et des efforts doivent être déployés pour améliorer les capacités de surveillance et de gestion.
En conclusion, les initiatives gouvernementales en Côte d’Ivoire témoignent d’un engagement fort envers la gestion des ressources maritimes et fluviales. Toutefois, leur succès réside dans la collaboration entre les différents acteurs, l’application stricte des lois et la sensibilisation des populations. Comment la Côte d’Ivoire surmontera-t-elle ces défis pour assurer un avenir durable pour ses ressources maritimes ?