Efforts de l’État camerounais contre la vie chère

Initiatives gouvernementales pour des prix abordables
Le 3 mars 2025, Luc Magloire Atangana Mbarga, le ministre du Commerce, a inauguré une campagne promotionnelle à la Grande Mosquée Centrale de la Briqueterie à Yaoundé. Commencée le 28 février, cette initiative vise à préserver le pouvoir d’achat des ménages en offrant des produits essentiels à des prix compétitifs durant le mois de Ramadan. Dans un contexte d’inflation préoccupante, le gouvernement cherche à alléger les charges des Camerounais.
Parmi les produits proposés, on trouve du riz, des huiles raffinées, de la farine et du sucre. Ces biens sont cruciaux dans les foyers, surtout pendant le jeûne, lorsque la consommation alimentaire augmente. En baissant les prix, l’État espère alléger le fardeau des ménages, tout en soutenant la communauté musulmane en cette période spirituelle.
Cette initiative s’étend au-delà de Yaoundé. Des ventes promotionnelles sont également prévues dans d’autres villes, comme Yokadouma. Ici, la Délégation départementale du Commerce collabore avec des acteurs locaux pour offrir des prix réduits sur les essentiels. Par exemple, un sac de riz de 25 kg est proposé à 11.500 FCFA au lieu de 13.000 FCFA, tandis qu’un litre d’huile Cel’or s’affiche à 1.300 FCFA au lieu de 1.500 FCFA. De telles initiatives témoignent d’une solidarité nationale en faveur des populations vulnérables.

Collaboration avec les acteurs économiques
Le ministre du Commerce a aussi souligné l’importance de la synergie avec les opérateurs économiques dans la lutte contre la vie chère. Le 5 mars 2025, des entrepreneurs ont été récompensés pour leur engagement dans cette démarche. Cette reconnaissance vise à motiver les entreprises à réguler les prix sur le marché. Le gouvernement camerounais a compris qu’une coopération étroite avec le secteur privé est cruciale pour garantir une offre de qualité à des prix accessibles.
Loin de se limiter à des ventes promotionnelles, des campagnes de sensibilisation sont en cours pour informer les commerçants sur les produits à éviter, notamment ceux jugés de mauvaise qualité ou dangereux pour la santé. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de protection des consommateurs, garantissant qu’ils puissent faire des choix éclairés.
Les associations de défense des droits des consommateurs jouent également un rôle essentiel dans la surveillance des marchés. Elles s’assurent que les prix affichés respectent les normes et que la qualité des produits est maintenue. Cette dynamique de collaboration entre l’État, les entreprises et les associations est indispensable pour restaurer la confiance des citoyens envers l’économie.

Perspectives et défis à relever
Malgré ces efforts prometteurs, de nombreux défis persistent. L’inflation continue de grever le pouvoir d’achat des Camerounais. Les actions gouvernementales doivent être accompagnées de mesures structurelles à long terme. Les experts s’accordent à dire que la lutte contre la vie chère nécessite une approche intégrée, combinant actions ponctuelles et réformes économiques profondes.
La qualité des produits sur le marché demeure une préoccupation majeure. Les consommateurs ont besoin d’accéder à des produits non seulement abordables, mais également de qualité. Cela exige une régulation stricte et une lutte active contre la contrefaçon, qui nuit à la réputation des produits locaux.
En résumé, les initiatives de l’État camerounais face à la vie chère et l’amélioration de la qualité des produits sont encourageantes, mais nécessitent une vigilance constante et un engagement collectif. Comment le gouvernement peut-il maintenir cet élan tout en répondant aux attentes croissantes des citoyens ? Quelles autres mesures pourraient être envisagées pour garantir un accès équitable à des produits de qualité ? Ces questions méritent d’être explorées pour garantir un avenir meilleur aux Camerounais.