Kinshasa, mégalopole tentaculaire de plus de 15 millions d’âmes, fait face à un mal persistant : les embouteillages monstres qui paralysent ses axes routiers aux heures de pointe. Pour répondre à cette problématique, l’Hôtel de Ville mise sur une alternative audacieuse : le transport fluvial.
Ce lundi 10 mars 2025, le gouverneur Daniel Bumba a embarqué à bord d’un bateau pour une démonstration grandeur nature. Parti du port de Majestic River (Gombe), il a rallié N’sele Bambou en seulement 30 minutes, parcourant plus de 10 kilomètres sans la moindre interruption. Une prouesse qui contraste avec le calvaire des automobilistes bloqués pendant des heures sur les routes saturées de la capitale.
22 Taxis Fluviaux pour Désengorger la Ville
L’initiative ne se limite pas à un simple test. Selon l’Hôtel de Ville, 22 taxis fluviaux entreront en service dans les prochains jours. Une flotte censée transporter plus de 50 000 passagers par jour sur les eaux du fleuve Congo, offrant ainsi une alternative crédible à la route.
« Nous avons un fleuve qui est une véritable autoroute naturelle. Pourquoi ne pas l’exploiter intelligemment pour fluidifier la circulation ? », a déclaré le gouverneur, mettant en avant les avantages économiques et écologiques de ce projet.
Un Pari Gagnant ?
Si le projet séduit sur le papier, plusieurs défis restent à relever :Sécurité : La navigation sur le fleuve Congo exige des infrastructures adaptées et une réglementation stricte.Accessibilité : Des quais modernes devront être aménagés pour faciliter l’embarquement et le débarquement des passagers.
Fiabilité : La ponctualité et l’entretien des bateaux seront cruciaux pour instaurer la confiance des usagers.
Pour de nombreux Kinois, cette initiative est une bouffée d’air frais dans un quotidien rythmé par les klaxons et les embouteillages interminables. Mais seul le temps dira si ces taxis fluviaux réussiront à transformer durablement la mobilité urbaine de la capitale congolaise.
Kinshasa s’apprête-t-elle à vivre une révolution des transports ?L’avenir le dira. Mais une chose est sûre : le fleuve Congo n’a pas encore livré tout son potentiel.
