Impact de l’initiative « Pas d’école sans banc »

Amélioration des conditions d’apprentissage
L’initiative « Pas d’école sans banc », lancée par le Service national à l’instigation du président Félix Tshisekedi, a marqué une avancée significative dans le paysage éducatif du Kasaï-Oriental. Le 5 mars 2025, la remise de bancs-pupitres à dix écoles de Mbuji-Mayi a transformé le quotidien de plus de 2 000 élèves. Autrefois contraints de s’asseoir à même le sol, ils bénéficient désormais d’un mobilier scolaire adapté, favorisant ainsi un environnement propice à l’apprentissage.
Cette initiative répond à une urgence palpable. De nombreuses écoles de la région souffraient cruellement du manque de mobilier depuis des décennies. Le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, chargé de la distribution, souligne que cette opération ambitionne de redresser la situation éducative et de restaurer la dignité des élèves. En impliquant des ex-délinquants en réinsertion pour la fabrication des bancs, le programme va au-delà de l’amélioration des infrastructures. Il joue également un rôle crucial dans la réinsertion sociale de ces individus.
Les témoignages d’enseignants, notamment ceux de l’Ep 1 Maréchal Mobutu, révèlent l’importance de ces bancs pour la génération scolaire 2024-2025 et au-delà. Ils affirment que ces équipements constituent une pierre angulaire pour garantir la gratuité de l’enseignement et rehausser la qualité éducative dans la région.

Réponse aux besoins éducatifs locaux
La fourniture de bancs-pupitres s’inscrit dans un contexte où l’éducation au Kasaï-Oriental a été négligée pendant trop longtemps. Avant cette initiative, des établissements comme l’Institut Lumumba et les écoles Inga faisaient face à des conditions d’apprentissage déplorables. Le manque de matériel scolaire était un frein à leur réussite. En dotant les écoles de mobilier, le gouvernement répond à un impératif matériel tout autant qu’à un besoin fondamental de dignité pour les élèves.
La rénovation de l’Institut Lumumba, prévue pour la prochaine rentrée scolaire, symbolise cette volonté de réhabilitation. Ce projet rend hommage à Patrice-Émery Lumumba et souligne le rôle crucial de l’éducation dans la quête d’une société équitable. L’éducation est souvent perçue comme un levier de développement, et cette initiative pourrait devenir le catalyseur d’un changement durable.
Des responsables éducatifs, tels que le chef de la sous-division de l’Epst/Mbuji-Mayi, se réjouissent de cette première aide de l’État en matière de mobilier scolaire depuis 1971. Ce geste témoigne d’une prise de conscience aiguë des enjeux éducatifs et d’une réelle volonté politique de réformer le système local.

Perspectives d’avenir et enjeux
Bien que l’initiative « Pas d’école sans banc » ait déjà montré de précieux effets, il est essentiel de penser à l’avenir. La durabilité de ce projet dépendra de la capacité des autorités à maintenir cet élan et à répondre aux autres besoins éducatifs, tels que la formation continue des enseignants et l’amélioration des infrastructures scolaires. Le mobilier scolaire à lui seul ne peut garantir une éducation de qualité.
Impliquer les communautés locales est crucial. Sensibiliser les parents et les élèves à l’importance de l’éducation et à la nécessité de préserver ces nouveaux équipements est primordial. Les initiatives de réinsertion sociale, comme celles des ex-Kulunas, doivent également être soutenues pour assurer un impact durable sur la société.
Enfin, cette initiative soulève des interrogations plus larges concernant l’engagement de l’État envers l’éducation. Comment veiller à ce que d’autres régions, tout aussi défavorisées, profitent de telles actions ? Quelles mesures seront mises en place pour évaluer l’impact de cette initiative sur la réussite scolaire ? Ces éléments méritent une attention particulière pour envisager un avenir éducatif prometteur pour tous.