Bukavu, 27 février 2025 – Une attaque meurtrière survenue ce jeudi à Bukavu a déclenché une vive polémique, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) accusant directement le président Félix Tshisekedi de crime contre l’humanité. Dans un communiqué officiel, le mouvement rebelle affirme que cette offensive visait un rassemblement populaire de ses partisans et serait une tentative délibérée du pouvoir en place d’éliminer ses opposants.
Un « attentat terroriste » dénoncé par l’AFC/M23

L’AFC/M23 décrit l’événement comme un « attentat terroriste » ayant causé plusieurs morts et blessés. Selon son communiqué, l’attaque aurait été orchestrée en représailles après « la débâcle militaire des forces coalisées du régime de Kinshasa ». Le mouvement accuse le président Félix Tshisekedi d’avoir personnellement ordonné cette répression, à l’issue d’une rencontre avec un ancien gouverneur récemment démis de ses fonctions.
Bien que les autorités congolaises n’aient pas encore réagi officiellement, la tension monte dans la région. Des sources locales rapportent des scènes de panique dans plusieurs quartiers de Bukavu, où les forces de sécurité sont déployées en masse.
Un appel pressant à la communauté internationale

Dans son communiqué, l’AFC/M23 interpelle l’Union Européenne (UE), l’Union Africaine (UA), la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la SADC pour qu’elles prennent des mesures contre ce qu’elle qualifie de « crime ignoble ». L’organisation exhorte également la population de Bukavu au calme et assure qu’elle prendra des dispositions pour garantir la sécurité de la ville.
Cette attaque survient dans un contexte déjà explosif en République Démocratique du Congo (RDC), où l’est du pays reste en proie à des violences chroniques impliquant divers groupes armés. À l’approche des élections, la situation pourrait encore se détériorer, alimentant les craintes d’une recrudescence des affrontements.
L’accusation portée contre le chef de l’État congolais ne manquera pas de susciter des réactions au sein de la classe politique et sur la scène internationale. Reste à voir comment Kinshasa réagira face à ces graves allégations.