« Ce n’est pas Tshisekedi qui est visé, mais la RDC ! »
Par Prince Bertoua
Kinshasa – De retour d’une tournée hautement stratégique entre Goma et Kigali, le cardinal Fridolin Ambongo a brisé le silence avec un constat glaçant. Après avoir échangé avec les protagonistes clés, dont Corneille Nangaa et Paul Kagame, il affirme sans détour que le véritable enjeu ne se limite pas à une lutte politique contre le président Félix Tshisekedi, mais à une menace bien plus grande : la balkanisation de la République démocratique du Congo.
Un Projet de Démembrement en Marche ?

Face aux médias, le prélat congolais n’a pas caché son inquiétude. « Le temps que j’ai passé en échangeant, en écoutant les uns et les autres, j’ai la nette impression qu’il y a un projet, et ce projet, c’est la balkanisation de notre pays », a-t-il déclaré d’une voix grave.
Selon lui, il ne s’agit pas d’une simple crise passagère ni d’un affrontement politique isolé. « Il ne faut pas se voiler la face. Il y a une volonté de mettre notre pays à genoux et d’en prendre un morceau, je crois, depuis Bunia, en passant par Beni, Butembo, Goma, jusqu’au plateau de Fizi », a-t-il détaillé, illustrant ainsi l’ampleur du danger.
Un Peuple Face à Son Destin

Pour Fridolin Ambongo, la réponse à cette menace ne réside pas uniquement dans les décisions politiques de Kinshasa, mais avant tout dans l’unité du peuple congolais. « L’erreur que nous commettrions dans le contexte actuel, c’est de nous quereller entre nous », a-t-il averti, soulignant que la division interne ne ferait qu’accélérer la mise en œuvre de ce projet funeste.
Autre point de préoccupation majeur : l’état des forces de défense nationales. « En même temps, nous savons que notre armée est un peu infiltrée… », a-t-il confié, laissant entendre que des forces extérieures et des complicités internes pourraient jouer un rôle dans l’affaiblissement stratégique du pays.
Un Cri d’Alerte Face à un Avenir Incertain

Alors que la situation sécuritaire dans l’Est du pays reste explosive, l’appel du cardinal Ambongo prend une résonance particulière. Son message est clair : la RDC est à un tournant de son histoire, et c’est aux Congolais de décider si leur pays restera debout ou s’il plongera dans une nouvelle phase de fragmentation.
Dans un contexte où les tensions régionales se multiplient, où les acteurs politiques nationaux s’accusent mutuellement de compromission et où la population subit les affres de l’insécurité, la sortie du cardinal ne peut être ignorée.
La question demeure : la classe dirigeante congolaise prendra-t-elle enfin la mesure du danger avant qu’il ne soit trop tard ?