Bukavu, 15 février 2025 – À l’aube de cette nouvelle journée sanglante, la ville de Bukavu se réveille sous le fracas des tirs et le rugissement des explosions. Ce matin, les quartiers de la cité, habituellement vibrants d’espoir, ont été le théâtre d’une opération militaire d’une violence inouïe orchestrée par la coalition M-23-RDF et ses alliés.
Selon des sources locales, l’offensive, minutieusement préparée, visait à « ratir » les forces opposées, transformant les rues en un véritable champ de bataille. Le camp militaire TP, véritable bastion stratégique, est désormais la proie d’un incendie dévastateur. Des colonnes de fumée s’élèvent dans le ciel, témoignant de la fureur des flammes qui engloutissent installations et infrastructures.
Des explosions et des scènes de pillage

Les habitants, encore sous le choc, relatent des scènes de désolation. « J’ai vu des engins exploser, entendu le fracas assourdissant des tirs, » confie un résident, les yeux embués par l’angoisse. Pour certains, la panique s’est rapidement muée en chaos lorsque des groupes armés, non seulement militaires mais aussi composés de civils, se sont lancés dans des actes de pillage, profitant de l’obscurité et de la confusion ambiante.
Ce mélange explosif d’éléments, à la fois officiels et insurgés, reflète la complexité d’un conflit qui, loin de se limiter à des rivalités militaires traditionnelles, s’insinue désormais dans le quotidien des populations déjà éprouvées par des décennies de tensions.
Un conflit aux ramifications multiples
La coalition M-23-RDF, longtemps pointée du doigt dans les analyses géopolitiques, poursuit ici une stratégie de déstabilisation totale. Alors que certains considèrent ces opérations comme des tentatives de consolidation de territoires, d’autres y voient une escalade aux conséquences imprévisibles pour l’ensemble de la région des Grands Lacs. Le recours systématique à des tactiques de « ratissage » et l’implication croissante de civils armés témoignent d’une militarisation des conflits qui dépasse les simples affrontements entre armées régulières.
Des responsables locaux appellent à la retenue et à une intervention rapide des forces de maintien de la paix pour protéger les populations vulnérables. Toutefois, l’accès aux zones les plus touchées demeure entravé par l’intensité des combats et la méfiance ambiante envers les autorités.
Un avenir incertain pour Bukavu

Face à cette déferlante de violence, la communauté internationale observe avec inquiétude l’évolution des événements en RDC. Les appels à une désescalade immédiate se multiplient, mais pour l’heure, Bukavu se trouve plongée dans une crise humanitaire où chaque minute compte. Les habitants, entre espoir ténu et désespoir grandissant, n’attendent qu’un signe d’apaisement au milieu de ce tumulte meurtrier.
Dans l’ombre de ce conflit, le destin de Bukavu reste suspendu, et les répercussions de cette offensive pourraient bien redéfinir la carte géopolitique de la région pour les années à venir.